La Première ministre Judith Suminwa Tuluka est arrivée dans la capitale tanzanienne le samedi 8 février 2025 peu avant la levée du jour.
La cheffe du Gouvernement participe au sommet mixte EAC-SADC dont l’ouverture des travaux des chefs d’Etat et de gouvernement intervient ce samedi.
Depuis Kinshasa, le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo participe par visioconférence à cette rencontre des chefs d’État des deux organisations sous-régionales. Un sommet qui se tient dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire en République Démocratique du Congo, pays membre de ces deux organisations, suite à son agression et à la présence de l’armée rwandaise sur le sol de la ville de Goma, au Nord-Kivu.
Les dirigeants africains vont examiner la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Des allocutions du président de la SADC, Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe, et du président de l’EAC, William Ruto du Kenya sont attendues. Le programme prévoit le début des travaux à 9 heures pour se terminer autour de 15 heures. Ces interventions qui seront précédées par le mot de l'hôte du sommet, Dr Samia Suluhu Hassan, présidente de la République Unie de Tanzanie et présidente de l'Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC.
Un sommet aux enjeux importants
Malgré les multiples dénonciations du soutien du régime rwandais aux M23 faites par la RDC, la violation de l’intégrité territoriale d’un pays indépendant n’a pas cessé de choquer la planète jusqu’à l’occupation d’une partie de la province du Nord-Kivu. Un événement qui continue de provoquer des manifestations partout dans le monde appelant au retrait des forces rwandaises du sol congolais ainsi que l’ouverture des enquêtes sur les violations massives des droits de l'homme commises sur des populations civiles et militaires afin que les auteurs soient sévèrement sanctionnés selon les principes universels.
Le Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme a mentionné le 7 février 2025 à Genève en Suisse la responsabilité du Rwanda dans les crimes et graves violations perpétrés dans cette partie de la RDC. Kinshasa attend de ses pairs de la sous-région une résolution ferme appelant notamment à un cessez-le-feu et au retrait des forces rwandaises du sol congolais.
À travers cette rencontre de tous les enjeux, plusieurs observateurs souhaiteraient tester la crédibilité des organisations sous-régionales, espérant qu’il est possible de trouver un accord de paix sans pillage des ressources naturelles appartenant aux Congolais.
Maintes fois, la RDC a fait montre de sa disponibilité à dialoguer avec sincérité et à privilégier les initiatives africaines telles que le processus de Luanda et celui de Nairobi. Dar es Salam est une preuve de plus que le pays veut la paix pour booster son développement et porter la locomotive de l’Afrique centrale. Les dernières statistiques des organisations internationales annoncent plus de trois mille morts à Goma, des morts de trop dans une zone qui connaît trois décennies d’agression.
La Gazette du Continent.