Révision de la Constitution : Et si le régime faisait le premier pas !

Révision de la Constitution : Et si le régime faisait le premier pas !

Longtemps secrète, voici apparaître au grand jour, l'intention du régime Tshisekedi de réviser la Constitution en faisant le premier pas et en autorisant la campagne de sensibilisation qui devrait aboutir à un référendum.
Après ce ballon d'essai des partisans du pouvoir, certains demandant l'autorisation du ministre de l'Intérieur de procéder la campagne de sensibilisation sur la révision de la Constitution à travers les affichages à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, après avis et considération du ministre, c'est autour d'Augustin Kabuya de le confirmer dans une matinée politique.
Cet acteur politique proche de Félix-Antoine Tshisekedi, député national et dont le statut sur son sort au sein du parti présidentiel demeure flou, s'est dit favorable à un changement, mieux à une révision de certains articles clés de la Constitution.

''J'étais moi-même informateur. Je connais les lacunes qui se trouvent dans notre Constitution. Je ne trouve aucun problème si on doit réviser certains articles'', a-t-il dit avant de préciser ''qu'on appelle le président de la République le garant de la Nation, mais il est bloqué par la Constitution. En réalité, le président ne travaille que pour trois ans, mais sur papier c'est cinq ans'', a martelé l'ancien secrétaire général de l'UDPS.

Une sortie médiatique qui n'a laissé indifférent les opposants et la société civile congolaise. Pour Jean-Claude Katende, les Congolais ne seront pas prêts à accepter de sacrifier leur avenir. ''Malgré les tergiversations et les mensonges, l'UDPS a fini par cracher le morceau en rapport avec la révision de la Constitution. Ils ont dit clairement qu'ils veulent toucher aux articles verrouillés (la durée du mandat du président de la République. Ils disaient que la révision ne va toucher à  ce type de dispositions. Augustin Kabuya a été clair. Aujourd'hui, ils veulent remettre les compteurs à zéro. Comment est-ce que nous, Congolais, pouvons accepter qu'on change la Constitution pour donner un pouvoir de longues années à des personnes qui gèrent le pays avec des tâtonnements et qui ne sont pas encore arrivés à convaincre après plus de 5 ans de gouvernance. Accepter pareille chose, c'est sacrifier l'avenir du pays et des Congolais. Les dirigeants actuels n'ont pas de profil pour faire face aux défis que le Congo rencontre. Je sens ce que nous avons vécu avant le dernier mandat du président Joseph Kabila, nous allons le revivre avec le président Tshisekedi'', a conclu le président de l'Ashado.

Tout comme lui, Devos Kitoko, secrétaire général de l'Ecidé de l'opposant Martin Fayulu, est étonné de voir que le pouvoir se préoccupe de réviser la Constitution alors que le pays traverse une crise multiforme, notamment sécuritaire.
Favorable au dialogue, ce camp de Fayulu devrait se poser la question de savoir si leur voie de sortie de crise serait battue en pâture après cette déclaration d'un cadre influent du régime, bien entendu le rejet par le président de l'idée de dialoguer avec qui que ce soit.
Le décor étant planté, une bataille rude s'annonce pour le pouvoir pour que ce référendum puisse aboutir à un Oui favorable à la modification de la Constitution qui à ce jour semble n'est pas être opportun. Car, le pays fait face à une  guerre d'agression. Une partie du territoire est sous le contrôle de l'ennemi  depuis plus 3 ans. L'article 218 de la loi fondamentale du 18 février 2006, est claire comme l'eau de roche.

La Gazette du Continent.

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