L'opposant Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2023, vent debout contre les propos tenus le week-end dernier par le chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi à son arrivée à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, lors d'un meeting populaire, au sujet de la révision ou changement constitutionnel et l'article 217, de l'actuelle Constitution, qui selon le président de la République, consacrait la vente de la souveraineté du pays aux États africains.
Faux et archi faux, rétorque Martin Fayulu qui parle d'une absurdité manifeste et une interprétation erronée du régime qui a d'autres ambitions que de revoir certaines dispositions de la Constitution.
''Il est vrai que l’on dit : quand Jupiter veut perdre un homme, il lui ôte la raison ». Comment Félix-Antoine Tshisekedi peut-il prétendre que l’article 217 de notre Constitution consacre la vente de notre souveraineté à certains États africains ? C’est une absurdité manifeste et une interprétation grossièrement erronée d’un article dont la clarté ne nécessite même pas l’expertise d’un éminent professeur en droit constitutionnel. J’invite tous ceux qui ont eu l’opportunité d’étudier, même au niveau secondaire, à lire cet article. Ils comprendront que le libellé de cet article, qui figure dans plusieurs Constitutions africaines, a pour objectif de « promouvoir l’unité africaine ». Que Félix-Antoine Tshisekedi lise le dernier alinéa de l’article 214, qui stipule que « Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans l’accord du peuple congolais, consulté par voie de référendum ». Quelle aberration ! Ce qui prime aujourd’hui, c’est la préservation de l’intégrité territoriale et l’amélioration des conditions de vie de la population. Ce ne sont pas les dispositions de la Constitution qui consacrent légitiment le pillage des fonds publics ou l’inertie d’un gouvernement issu d’un simulacre d’élections », a-t-il écrit sur son compte X.
Et d’ajouter que « Félix-Antoine Tshisekedi doit comprendre une chose : je demeure le seul président légitimement élu depuis 2018. Et je m’opposerai fermement, aux côtés du peuple, à son projet désastreux de modification constitutionnelle. Qu’il le sache une fois pour toutes : à bon entendeur, salut'', a-t-il averti.
Cette réplique de Fayulu semble être un avertissement et une mise en garde de l'homme qui sait mobiliser la rue pour la cause.
Réussira-t-il à étouffer cette ambition du régime Tshisekedi en appelant ses militants à manifester comme il le dit pour faire échec à ce projet désastreux ? Les jours avenirs seront plus déterminants et les lignes vont bouger.
La Gazette du Continent.