Processus de Luanda : cette passe d'armes entre Kagame et João Lourenço !

Processus de Luanda : cette passe d'armes entre Kagame et João Lourenço !


La semaine dernière a été plus mouvementée et les relations se seraient tendues entre le facilitateur désigné par l'Union Africaine, le président de la République d'Angola et le Rwandais Paul Kagame.

Ce dernier, lors d'une conférence de presse, aurait récusé le médiateur, João Lourenço dans ce conflit qui oppose son pays à la République Démocratique du Congo. Acculé de retirer ses troupes aux côtés des rebelles du M23, Paul Kagame dont le pays est à origine de l'instabilité à l'Est de la RDC, depuis près de trois décennies, semble jouer à la manœuvre, une manière de retarder et bloquer ce processus qui était le dernier espoir pour faire taire les armes et un retour de la paix.
Pour le président rwandais, ces ''processus et réunions étaient un casse-tête et un lieu de tourisme photographiques sans résolution de la crise''.

Avec cette déclaration, c'est une véritable remise en cause de la méditation. Il jette en pâture tous les efforts déployés par une résolution de la crise. De ce fait, le front diplomatique semble être dans une impasse.

Il faut sauver le navire et consolider les acquis

Le médiateur ne se sent pas vaincu par cette remise en cause de sa politique par l'un des protagonistes aux conflits.
Le vendredi 10 janvier 2025, une rencontre est organisée à Goma entre le général Zoao Lourenço, coordonnateur du Mécanisme de Vérification renforcé (MCV-R), présidé par l'Angola et le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major, Peter Cirimwami. Au menu, la situation sécuritaire à l'Est de la RDC marquée par les violences à cause de la poursuite des combats entre les FARDC et le M23, soutenu par le Rwanda.

Le MCV-R, a pour mission de vérifier les allégations d'attaques et de violations du cessez-le-feu entre les parties en conflit.
Et aussi, le rapport des forces sur terrain étant en faveur de l'armée loyaliste qui gagne du terrain, récupère chaque jour qui passe, des territoires conquis par l'ennemi depuis le changement opéré à la tête de commandement, pousse le facilitateur à revoir sa carte. Car, la montée en puissance des FARDC a fait changer la peur de camps étant donné que Kagamé n'écoute que le langage des armes. Cette déclaration du gouvernement congolais à la communauté internationale face à l'agression rwandaise aurait également fait basculer ce processus. La RDC pense « qu'il faut aller au-delà des simples déclarations et condamnation (...) ». Ce changement de narratif du gouvernement congolais à ce sujet vaut son pesant d'or. D'où, l'organisation d'un autre sommet en vue.
« Un sommet au plus haut niveau contribuera certainement à débloquer la situation, à éviter la régression du processus et à faire en sorte que les accords et les acquis déjà obtenus ne soient pas gâchés, notamment en ce qui concerne la neutralisation des FDLR et le retrait du contingent militaire rwandais du territoire de la RDC », estime João Lourenço.
Toutefois, si la RDC pourrait attaquer militairement le Rwanda, la donne changerait. Il faut peut-être oser, estime un analyste qui est d’avis que Kagame n'écoute que le langage des armes. Car, jusqu'à preuve du contraire, il fait la guerre en RDC tue et pille sous la barbe de la communauté internationale.

La Gazette du Continent.

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