Le terrain d'entente peine entre les opposants congolais pour avoir un seul candidat de l'opposition à 3 semaines des scrutins. Au cours d'une conférence de presse à Panzi, Bukavu, le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, a exprimé sa désapprobation face au manque d'unité entre les partis d'opposition concernant une candidature commune aux prochaines élections.
Pour Mukwege, comme les délégations ont fait travail à Pretoria, les candidats devraient eux-mêmes se réunir pour décider sur le travail des délégués.
“Le minimum c’est lorsqu’il y a des délégations qui ont fait le travail. C’est bien que les décisions se prennent au sommet. Au sommet, ce sont les candidats. Elles ont fait leur travail et nous devrions nous réunir au niveau des candidats président de la République pour voir leur travail et décider”, dit-il.
Denis Mukwege met en garde contre les promesses électorales vides de sens sans l’engagement nécessaire avant de confirmer qu'il y avait les gens qui leur avaient écarté de la course en se proclamant déjà candidat commun.
“Malheureusement, ils sont arrivés à Kinshasa le lendemain, il y avait des gens qui s’étaient proclamés et qui m'ont mis Martin Fayulu, Delly Sesanga et moi de côté de la course. Si on n’est pas intègre, on peut faire des promesses électorales. Ça les engage eux”, dénonce-t-il. Le réparateur des femmes violées a déclaré qu'aujourd'hui le pays a besoin de l'unité nationale pour faire face aux difficultés. Nous n'avons pas besoin de division et de manipulation. Nous avons besoin d'être sincères. Cette discussion au sommet n'a jamais eu lieu mais les candidats se sont autoproclamés. "Ils disent qu'ils nous tendent la main. Je crois que ce n'est pas correct".
Depuis que Moïse Katumbi s'est positionné comme candidat commun de l'opposition, quelques autres candidats ont décidé de retirer leurs candidatures en faveur du président de l'Ensemble pour la République. Ce qui a créé une totale division au sein de l'opposition. En réaction, le porte-parole de Moïse Katumbi, Francis Kalombo a indiqué que les propos tenus par Dr Mukwege n'empêchent pas les discussions directes pour une candidature commune.
Pour le moment, Moïse Katumbi a comme alliés Augustin Matata Ponyo, Seth Kikuni et Franck Diongo parmi les candidats à la présidentielle. Ces derniers ont décidé de s'effacer en faveur du leader de l'Ensemble pour la République pendant que Denis Mukwege, Delly Sessanga, Adolphe Muzito et Martin Fayulu demeurent dans la course à la magistrature suprême.
La Gazette du Continent
