Saluant l’ouverture au Palais du peuple depuis ce lundi 14 août 2023, de la table ronde sur l’état de siège, la société civile de la RDC compte cependant sur la sagesse des panélistes à ne pas tomber dans le piège du pays agresseur de la République Démocratique du Congo ou des groupes armés y afférant.
"Nous pensons que cette table ronde qui est une bonne idée pour la Nation, doit déboucher sur des résolutions allant dans le sens de pérenniser l’état de siège vu que la position de l’agresseur n’a pas encore bougé. Le contraire serait de tomber dans le piège de l’ennemi qui comprendra facilement l’éventuelle levée de cette mesure comme un aveu d’échec", a martelé Christopher Ngoyi, coordonnateur de la société civile de la RDC au cours d'un entretien mardi 15 août 2023.
Au cours d’un entretien avec les médias à l’occasion de l’ouverture de la table ronde sur l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, le coordonnateur de la société civile congolaise rappelle la nécessité de pérenniser la mesure de l’état de siège au regard des révélations issues du procès mettant en cause un élu de l’est notamment le député Muangatshutshu.
"Les différentes révélations mises à nu dans le procès Muanga Tshutshu démontrent à suffisance qu’il y a encore du chemin à faire dans la guerre à l’Est du pays. Vouloir lever l’état de siège dans le contexte actuel serait une erreur que les autorités de notre pays pourraient faire. Et nous pensons qu’il n’en sera pas question, car avec la montée en puissance de nos forces armées, il est possible de peut-être requalifier cette mesure pour permettre à notre armée de mener bien son offensive contre un ennemi qui est déjà connu", explique-t-il.
Ouverts depuis lundi 14 août 2023 au palais du peuple par le chef de l’État, les travaux de la table ronde sur l’état de siège vont se clôturer mercredi 16 août sur fond des recommandations que feront les différents notables des provinces du Nord-Kivu et de l’ituri aux autorités et espérer renforcer les positions les forces armées de la RDC pour non seulement sécuriser le territoire national, mais aussi aider la centrale électorale à organiser paisiblement les élections en décembre prochain.
MK