Après l'échec cuisant du processus de Luanda entre Kinshasa et Kigali où les deux chefs d'État devraient signer l'accord de paix, les acteurs politiques, majorité comme opposition, analysent le dessus des cartes de cet échec.
C'est dans cette optique que les opposants Martin Fayulu et Delly Sessanga se sont réunis pour en débattre.
''C'est une discussion très importante que j’ai eue avec le président Martin Fayulu le lundi 16 décembre 2024. Les enjeux politiques et sécuritaires en République Démocratique du Congo sont cruciaux pour l'avenir du pays. Il est essentiel de maintenir un cadre démocratique stable et propice pour répondre aux aspirations des citoyens. Des centaines de milliers de Congolais séjournent encore dans des camps de déplacés, des millions en errance, une partie du territoire national est occupée, et le processus de Luanda supposé donner une solution aux conflits à l’Est du pays tend vers l’impasse. Félix-Antoine Tshisekedi préfère épuiser la Nation dans un débat sans issue de changement de la Constitution pour son troisième mandat, pendant que l’intégrité territoriale et la sécurité de nos populations à l’Est lui échappent chaque jour. De fait, sa politique alimente la division et la partition du pays. C’est donc le moment du combat contre le changement de la Constitution, mais aussi et surtout celui de trouver des voies'', a fait savoir le coordonnateur du sursaut patriotique, une plateforme qui regroupe l'opposition dans le but de mener les actions contre le changement de la Constitution tel que le veut la majorité.
Pour l'opposition, pas de révision constitutionnelle sans la reprise des territoires occupés par l'armée rwandaise, la fin de la guerre, de l'état de siège et tant d'autres priorités et défis auxquels le pays fait face à ce jour.
Pour eux, cette question n'est opportune dans ce contexte où la balkanisation risque d'être effective.
Plusieurs actions sont annoncées dans les jours qui viennent pour dire non à ce projet.
La Gazette du Continent