Un mariage qui ne laisse pas les organisations féminines sans réactions. Le mariage du pasteur Pierre Kas avec une jeune fille dans la province du Congo centrale, les associations féminines ont organisé le jeudi 25 janvier 2024 à Kinshasa une marche de protestation qui est parti de la Place des Évolués dans la commune de la Gombe en passant par l'avenue de la Justice jusqu'au Palais de Justice.
Honorine Kokashanga Kwete, membre du Cadre de concertation de la femme congolaise (Cafco) a précisé que les femmes tiennent à prévenir à qui ces actes ne se reproduisent plus".
Elle a indiqué que la justice est appelée à appliquer les lois de la République. Les lois stipulent qu'une fille qui est mineure ou qui n'a pas encore atteint la majorité (qui n'a pas encore ses 18 ans révolus) comme la loi le dit, ne peut pas être prise en mariage. "Lorsque vous la prenez en mariage, c'est un viol selon la loi même si cette dernière a consenti. Même lorsqu'elle est constante, c'est-à-dire lorsqu'elle a accepté. L'acceptation d'une mineure en droit, nous disons qu'elle n'a pas encore la pensée de réfléchir entre le bien et mal".
Des gens disent qu'ils sont pères, mères ou tuteurs et qu'ils peuvent décider d'envoyer leur fille en mariage. Quel que soit son âge, lorsque le mariage a été décidé par une autre personne, que la personne concernée quoi qu'elle soit mineure ou majeure, "je précise que c'est un mariage forcé. Légalement, c'est condamnable. "C'est une infraction. Raison pour laquelle vous voyez les différentes associations féminines en ce lieu pour dénoncer cet acte parce que les femmes ont décidé de dénoncer des faits qui sont commis. Nous prévenons pour que cela ne puisse plus se répéter à l'avenir.
Une preuve en circulation de l'âge de la jeune mariée
L'étau se resserre autour du pasteur polygame Pierre Kas. Alors que le prédicateur et son complice soutenaient que la fille avait déjà atteint l’âge de la majorité, un brevet de cycle terminal de l’éducation de base prouve le contraire.
Meda Mabiala Maviola, indique le document, est née à Kinzau Mvuete le 29 septembre 2009. Une preuve suffisante qu’elle est bel et bien mineure de 14 ans. Le certificat authentique de cycle terminal mentionne bien son âge et le pasteur est poursuivi pour viol et risque 20 ans de prison. Son père est aussi poursuivi pour mariage forcé.
Interpelé au Parquet général près la Cour de cassation, le pasteur Pierre Kasambakana, responsable de l’église dite « Primitive » et farouche défenseur de la polygamie, a été transféré le mardi dernier à la Prison Centrale centrale de Makala après sa mise en détention préventive.
Il est poursuivi pour « viol d’enfant » et « mariage forcé ». De même que, pour la deuxième accusation, Daniel Mabiala, le père de la fille donnée en mariage.
La Gazette du Continent