Après la publication sur les réseaux sociaux d'une lettre prétendument du Clergé de Kinshasa, faisant état des « malaises persistants » dans l'Archidiocèse de Kinshasa, et face aux commentaires de certains médias, de nature à nuire intentionnellement à l'honneur de Son Eminence Fridolin Cardinal Ambongo, Archevêque Métropolitain Chancellerie tient à faire cette mise au point.
Comme tout Evêque, l'Archevêque de Kinshasa a l'obligation pastorale, dictée par sa sollicitude paternelle, de rendre compte à ses Fidèles, les Prêtres en particulier, du gouvernement ou de l'administration de son diocèse.
C'est dans ce contexte que le jeudi 4 juillet 2024, le Cardinal Fridolin Ambongo a présidé la journée du clergé diocésain durant laquelle les responsables de différents services (Centre diocésain de pastorale, Economat diocésain, Ressources humaines, Conseiller financier, Caritas, Bureau des projets, Ecoles conventionnées, Ecoles privées, Diaconie) ont donné leurs rapports au Clergé de Kinshasa. Cet exercice synodal qui avait commencé par la méditation de la Parole de Dieu devrait se poursuivre par un moment d'échanges entre le Cardinal, les Responsables des services et l'ensemble du Clergé.
Mais, après plus de trois heures d'audition des rapports, la rencontre s'est brusquement arrêtée par la volonté d'un confrère qui avait délibérément choisi de rompre le dialogue et la communion avec l'Archevêque, empêchant les prêtres présents dans la salle de poser des questions sur leurs préoccupations.
"Après cette interruption, grande était notre surprise de constater que quelques heures plus tard, un document est publié sur les réseaux sociaux. Le silence observé jusqu'à présent à l'Archevêché permet de comprendre le mobile de cette action qui n'a pour finalité que de jeter de l'opprobre sur l'Archevêque. Ce comportement est déploré par la grande majorité du Clergé de Kinshasa qui ne se reconnait pas dans cette lettre contenant des affabulations que contredisent les faits et les rapports des services présentés lors de cette journée du Clergé".
Ces rapports démontrent que les structures mises en place fonctionnent correctement et sont régulièrement consultées. Ils prouvent que la vie économique et financière de l'Archidiocèse repose sur des principes clairs de rigueur, de transparence et d'équité, avec un suivi permanent d'évaluation du budget prévisionnel et du rapport financier.
En outre, l'Archevêque de Kinshasa exerce sa sollicitude paternelle envers tous, en respectant, comme il est de son devoir, le secret des procédures judiciaires et le secret des rapports médicaux de ses prêtres. L'Archevêque confère les offices ecclésiastiques à tous les fidèles qui l'ont comme Ordinaire, qu'ils soient laïcs ou clercs, du clergé séculier ou régulier, diocésain ou non. C'est le cas du Signataire de cette lettre qui perçoit 800 dollars américains chaque mois, alors qu'il est logé, nourri et blanchi. C'est dire que le Cardinal veille à ce que chaque prêtre bénéficie d'un traitement digne et équitable.
Par ailleurs, il est à relever que la notion de salaire pour les prêtres n'est pas ecclésiale. Mais ceux-ci perçoivent plutôt une juste rémunération pour vivre non pas dans le luxe, mais dignement.
Bien plus, pour une Eglise en sortie, aller travailler dans la périphérie comme N'sele, Maluku ou Mbakana, à la suite de Jésus qui n'avait où reposer la tête (cf. Mt 8,20), n'est aucunement une punition, mais devrait être source de joie et d'espérance pour les fidèles de ces paroisses périphériques assoiffées de la Parole de Dieu.
"Tout compte fait, nous saisissons cette occasion pour informer l'opinion que l'Assemblée du Clergé de Kinshasa (ACKIN) est une association des Fidèles, en l'occurrence des clercs, soumise à la vigilance et au gouvernement de l'Archevêque, auquel il appartient d'avoir soin que l'intégrité de la foi et des mœurs y soit préservée".
Ainsi, à défaut de ne s'être jamais présenté à l'Autorité compétente pour sa reconnaissance officielle, le signataire dudit message ne peut engager légitimement l'Assemblée des Prêtres de
Kinshasa, ni parler en son nom.
La Gazette du Continent