aix et le développement est très préoccupé par la situation sécuritaire inquiétante qui prévaut dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
C'est le message qui a été lu le 11 février 2025 à Kinshasa par Madame Marie Nyombo Zaina, Coordonnatrice Nationale du Consortium et du Réseau nationale des ONG pour le développement de la femme (RENADEF).
La situation à l'Est de la RDC est marquée par une intensification des combats entre les Forces Armées de la RDC et l'Alliance Fleuve Congo/M23 qui s'est soldé à la fin du mois de janvier 2025 par la prise de contrôle de la ville stratégique de Goma et de plusieurs autres localités des provinces de Nord-Kivi et du Sud Kivu par l'AFC/M23 soutenu par le Rwanda.
"Ces violents affrontements ont causé et continuent de causer plusieurs morts. Les informations en notre possession, recueillies des sources officielles et des humanitaires sur place, font état d'au moins 3.000 personnes décédées de suite de ces affrontements. L'on dénombre également environs 2.800 blessés par balles, les hôpitaux étant débordés par l'afflux de patients. A cela s'ajoute les
munitions non explosées qui représentent un danger significatif, demeurant actif, elles peuvent causer des blessures graves voir mortelles, mettant au quotidien en péril la sécurité, l'intégrité physique voire la vie des populations environnantes".
L'évasion des détenus de la Prison Centrale de Goma Muzenze a occasionné des viols collectifs d'une centaine de détenues femmes avant que l'aile qui leur était dédiée ne soit incendiée, entrainant leur mort.
Les perturbations des transports entravent sérieusement l'acheminement de l'aide et des fournitures, rendant d'avantage difficiles les efforts d'intervention et des secours. La situation humanitaire demeure critique et inquiétante avec des milliers de personnes déplacées en raison des combats ayant besoin en toute urgence du soutien médical et humanitaire adéquate.
Nonobstant la présence des secours humanitaires, ceux-ci sont limités et il y a urgence d'une intervention humanitaire holistique pour tenter de répondre aux conséquences de cette situation et aux besoins spécifiques des populations civiles affectées.
Les femmes et les enfants, victimes par excellence de ce conflit armé craignent la généralisation de cette situation. Elles organisent les initiatives pour la recherche de la paix mais manquent le poids politiques nécessaires ainsi que les ressources adéquates pour faire entendre leurs voix au bénéfice des populations locales victimes face aux hommes armées qui contrôlent une partie du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
C'est ainsi que dans le souci de sauver des vies, ces organisations de la société civile réunies autour du Consortium pour la paix et le développement, ont lancé, en solidarité avec les femmes, les enfants et toutes les populations civiles locales victimes de ce conflit, ce SOS appelant à la cessation immédiate des hostilités, à la sauvegarde de la sacralité de la vie humaine, au respect des droits humains et à l'assistance humanitaire urgente des populations civiles victimes des atrocités.
Pour cette fin, le Consortium pour la paix et le développement de la RDC rappelle aux uns et aux autres de privilégier la voie du dialogue car la violence armée, loin d'apporter des solutions, n'entretient et ne nourrit que des conflits.
Par ailleurs, le Consortium soutient les actions politiques en cours au niveau
international, régional et sous régional tendant à instaurer le processus de
recherche de la paix pour la résolution pacifique de ce conflit.
Il appelle toutes les parties au conflit à mettre en place en toute urgence un couloir humanitaire pour faciliter l'assistance des populations civiles locales affectées afin de sauver des vies innocentes.
Le Consortium recommande la participation effective et active des Femmes d a n s toutes les initiatives de recherche de la paix et d'instauration du dialogue; car elles sont des victimes par excellence dans tous les conflits armés. Il rappelle également aux parties en conflit leur responsabilité de respecter les droits humains et le droit humanitaire en facilitant l'accès pour les populations civiles locales affectées par le conflit à l'aide humanitaire.
Ces organisations réunies en Consortium rppelle la SADC, l'EAC, la CENCO, l'ECC et l'Envoyée spéciale de l'Union Africaine, à mettre en place, au sein de différentes initiatives de recherche de la paix, une cellule pour le suivi de l'agenda femme, paix et sécurité des Nations Unies en vue
de trouver les réponses adéquates aux préoccupations spécifiques des femmes et des enfants qui demeurent les premières victimes des conflits dans la partie orientale de la RDC.
Cette cellule sera constituée et dirigée par les femmes et travaillera en étroite
collaboration avec toutes les Organisations de défense des droits humains, de femmes, de jeunes ainsi que les différents Réseaux des Organisations de défense des droits humains, de femmes et de jeunes.
Elles affirment que les femmes, les enfants et les jeunes de la partie Est de la RDC, constituant plus de 70 % de la population, aspirent à vivre dans un climat de paix, de sécurité et de cohésion sociale gage inéluctable d'un environnement favorable au développement pour un avenir meilleur de la RDC et toute la région des Grands Lacs.
La Gazette du Continent.