Kinshasa : sans eau, ni électricité, un calvaire de trop pour les habitants de certains quartiers de la Capitale

Kinshasa : sans eau, ni électricité, un calvaire de trop pour les habitants de certains quartiers de la Capitale

Alors que semblait renaître l'espoir avec la maximisation de recettes et le budget qui s'évalue à plus de 16 milliards de dollars américains au niveau national, les Congolais en général et les Kinois en particulier, traversent le pire moment de ce nouveau quinquennat de Félix-Antoine Tshisekedi qui en est à son 93ème jour, depuis sa prise de fonction et dont la Première ministre n'est pas encore entrée en fonction et venait de boucler les consultations avec tous les ténors de la majorité. et pourtant, le travail avait déjà été fait par l'informateur Augustin Kabuya en vue de la formation du gouvernement.

Devant ce statu quo, les Kinois qui font déjà face à une grogne sociale dans plusieurs secteurs notamment, le transport en commun, la hausse de prix des denrées alimentaires et de biens de consommation, se frottent à une pénurie d'eau et d'électricité dans plusieurs quartiers, communes et même districts.

Depuis le début de l'année, l'eau et l'électricité sont devenues rares dans plusieurs communes de Kinshasa.

Il s'observe depuis les petites heures du matin jusqu'à des heures tardives  des colonnes de personnes transportant de casseroles sur la tête à la recherche d'eau. Ceux qui ont des groupes électrogènes sont envahis par les gens qui pour charger un appareil ou retirer un téléphone en charge.

Si la Regideso a, dans un communiqué la semaine dernière, annoncé le début des travaux consistant à réparer une panne au site de pompage d'eau de N'djili, la Société nationale d'électricité (SNEL) quant à elle ne sait jamais et alors jamais expliquer auprès de ses abonnés.

Devant cette situation dégradante, les consommateurs ne savent pas à quel saint se vouer, car ils se trouvent déjà en possession des factures d'eau et d'électricité à payer pour le mois de mars.

''C'est invivable la situation sociale dans la ville Kinshasa ces derniers jours. Pas d'eau, pas d'électricité, l'augmentation de la course de transport du jour le jour, les autorités sont insensées à tous ces cris d'alarme de la population. C'est depuis plusieurs semaines que l'eau ne coule plus dans plusieurs communes. L'électricité, n'en parlons pas et ces jours avec ces fortes chaleurs, on ne tient plus le coup. Regardez comment les gens cherchent où puiser de l'eau, où trouver l'électricité pour charger son téléphone ; tous ces enfants vivent l'enfer ! A qui s'adresser, qui pour  trouver solution à ces problèmes ? Nous risquons d'être exposés à des maladies hydriques dues à l'eau impropre à la consommation. C'est la pluie qui nous soulage bien que cette eau n'est pas potable, mais que faire ?'', s'est interrogé un habitant du quartier Herady, dans la commune de Selembao.

Cependant, dans certains endroits où l'eau coule, c'est à des heures tardives qu'il faut débourser de l'argent pour avoir cette denrée rare. Un bidon de 25 litres se négocie entre 300 et 500 francs congolais, s'indigne une dame.

''Nous ne vendons pas d'eau parce que nous devrions la vendre. Nous le faisons parce que nous avons un système de comptage dans nos robinets. La facture augmente autant que l'eau est consommée. C'est une façon pour nous de pallier cela'', a expliqué Madame Marthe du quartier Masangambila, à Mont-Ngafula.

Le chef de l'État est appelé à faire un bon casting dans la nomination des mandataires publics à des postes et entreprises stratégiques opérationnelles comme la Regideso, la Snel, Transco et autres.

Le profil managérial des candidats à ces postes devrait caractériser toute nomination en lieu et place de quota politique.

L'eau et l'électricité sont deux denrées vitales indispensables et ne peuvent devenir rares dans cette mégapole, ville de Kinshasa où vivent plus de 17 millions d'habitants.

 

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