L’Inspection Générale des Finances (IGF) exige la suspension de tous les membres du comité de gestion de l’Université Pédagogique Nationale (UPN) pour mauvaise gestion. Cette décision ressort du rapport relatif au contrôle de gestion financière de cette institution universitaire couvrant la période de 2015 à mai 2023 des « irrégularités énormes ».
Dans ce rapport, l’IGF indique que la mauvaise gestion de l’Université Pédagogique Nationale se matérialise notamment par la non-déclaration et non-paiement des impôts dus à l’Etat sur toutes les primes et collations payées aux cadres et agents de l’UPN, primes et collations du reste octroyées même pour des tâches régulières et normales qui rentrent dans les attributions du personnel.
Elle évoque aussi le non-paiement des quotités dues au Trésor Public (DGRAD) sur les frais de diplôme dont le montant total s’élève à 190.225 dollars américains pour l’année académique 2021-2022 ainsi que la fragmentation de la gestion financière de l’Université caractérisée par la multiplicité des points de perception (caisses parallèles) des frais illégaux au niveau des facultés et départements, dont la gestion échappe totalement au Comité de gestion.
Par ailleurs, l’IGF demande également la saisine du procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe aux fins de l’interpellation du recteur, de l’administrateur du budget ainsi que de tous les autres membres du comité de gestion impliqués dans la mauvaise gestion des deniers publics « afin d’en tirer toutes les conséquences légales sur leurs comportements indélicats ».
Cette institution de contrôle placée sous la direction du Président de la République demande au ministre de l’Enseignement supérieur et Universitaire (ESU) de respecter scrupuleusement les dispositions des textes régissant l’Enseignement Supérieur et Universitaire en ce qui concerne la nomination du recteur ou du directeur général ainsi que la désignation de l’administrateur du budget.
La Gazette du Continent