Une semaine après la pluie diluvienne qui s'est abattue dans la ville province de Kinshasa, le boulevard Lumumba dont certains tronçons se trouvent dans un état de délabrement très avancé par manque d'entretien n'a pas était épargné.
Construit dans le cadre du projet dit de 100 jours, le saut-de-mouton de Debonhome dans la commune de Matete, un ouvrage qui a coûté autant des millions de dollars américains à la République serait en danger, 5 ans à peine. Des fissures sont visibles à l'œil nu, des nids de poules se sont formés le long de ce viaduc.
Ce tronçon routier est devenu impraticable, créant ainsi des accidents et des embouteillages monstrueux qui vont au-delà du marché de Bitabe, ces derniers jours.
Les deux bandes qui se prolongent jusqu'au croisement de la sortie de l'avenue des Poids Lourds et la station-service d'à côté sont très affaissées. Les bitumes ont cédé aux caniveaux qui se sont transformés en un lac artificiel ; difficile pour des camions poids lourds, voitures, taxis-bus et taxis-motos, et même des piétons de circuler normalement. Tous se bousculent pour se frayer un passage sur la bande à piéton. Le tout se déroule sous l'œil impuissant de l'Office des Voiries et Drainage (OVD), du Comité National de Prévention Routière (CNPR).
A quoi aurait donc servi les 32 millions des dollars américains décaissés par le trésor public pour la réhabilitation de la voirie urbaine, avec le projet Kinshasa zéro trou piloté par Alexis Gizaro, ministre des ITPR. Ce projet avait été lancé par Jean-Michel Sama Lukonde, alors premier ministre.
Malgré les mesures prises par l'hôtel de ville pour réguler la fluidité de transports à Kinshasa, rien ne marche sur le boulevard Lumumba, les embouteillages monstrueux s'observent à Debonhome où un véhicule d'une brasserie s'est reversé dans ce trou il y a quelques jours.
Les caniveaux du boulevard Lumumba sont bouchés, pas de curages, les sables envahissent toutes les bandes de circulation, des marchés de fortune sont organisés sous le saut-de-mouton, passerelles, les vendeurs ambulants étalent leurs marchandises à même le sol sur l'emprise publique empêchant ainsi la circulation de la population.
Les nettoyeurs des véhicules et autres engins roulant sont à la base de l'état de délabrement des certains tronçons sur plusieurs artères de la ville de Kinshasa.
L'incivisme routier se porte à merveille ces jours dans le district de la Tshangu sous la bénédiction des agents de la police de circulation routière qui se font de l'argent en lieu et place de faire respecter le code de la route.
La population qui se déploie à trouver un moyen de transport ne souhaite que la réhabilitation rapide de ce tronçon routier.
La Gazette du Continent.