Le Syndicat national des chefs de travaux et assistants de la RDC (Synacass) donne un préavis de 15 jours au gouvernement qui n'honore pas souvent ses engagements.
C'est ce qui ressort de l'Assemblée générale extraordinaire tenue le mercredi 30 octobre 2024. La cérémonie s'est déroulée dans la salle de promotion de l'ISTA/Kinshasa où le président de cette corporation, le chef de Travaux René Mvutu Ngambele, les délégués syndicaux provinciaux et ceux des Établissements ainsi que quelques membres ont peint un tableau sombre depuis 2022 des travaux en commission paritaire entre le banc syndical de l’Enseignement Supérieur et Universitaires et le gouvernement de la République.
Faisant suite aux recommandations du banc syndical de l’ESU à l’issue de sa réunion du 22 octobre 2024 tenue au siège de l’APUKIN, le Synacass a décidé de mettre en demeure le gouvernement congolais pour une durée de 15 jours, pour lui permettre de liquider la paie d'octobre 2024, des arriérés des soldes des accords de Bibwa 2022, la mécanisation et la correction des grades, la mise en place effective d'un comité permanent interministériel de suivi des accords et la paie complémentaire.
"Au cas contraire, le Synacass tirera toutes les conséquences qui s'imposent'', a déclaré René Mvutu dans un communiqué de presse.
Le conseiller juridique de cette structure de l'ESU, l'assistant de deuxième mandat, Jean de Dieu Ngunga tient pour responsable le gouvernement congolais au cas où ce dernier n'honore pas ses engagements.
Venu participé à cette assemblée générale extraordinaire, le chef de travaux, Ir Izwa Kukuna Génie Charly, président provincial du Synacass Mai-Ndombe, déplore l'attitude du gouvernement qui ne les considère pas.
''Le gouvernement nous roule et ne nous considère pas du tout. Alors que c'est nous qui formons ces politiques, ces ministres ; le traitement que nous recevons comme salaire ne correspond pas notre statut, au travail et service que nous rendons à la Nation'', a-t-il déploré.
Il faut noter que cette assemblée générale extraordinaire a connu une participation très active des délégués provinciaux et chefs des établissements venus de l'intérieur du pays. C'est le cas de ceux du grand Équateur, grand Bandundu, grand Kasaï, grand Kivu et qui séjournent encore à Kinshasa, n'attendent que la réponse du gouvernement d'ici peu, au cas contraire, c'est la grève sèche qui sera déclenchée dans toutes les universités et instituts supérieurs du pays.
La Gazette du Continent.