Détention de Stanys Bujakera : la répression s’intensifie en RDC à l’approche des élections

Détention de Stanys Bujakera : la répression s’intensifie en RDC à l’approche des élections

La LUCHA est vivement préoccupée par l’injustice que subit le journaliste Stanys Bujakera Tshiamala, directeur de publication adjoint du média congolais en ligne Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique en RDC. Arrêté le 8 septembre 2023 à Kinshasa, Stanys Bujakera a été placé sous mandat d’arrêt provisoire pour « propagation de faux bruits » et de « diffusion de fausses informations » en lien avec un article de Jeune Afrique qu’il n’a pas signé et qui met en cause les renseignements militaires dans le meurtre du député national Chérubin Okende.

Pour ce mouvement citoyen, la détention du journaliste Stanys Bujakera est une atteinte grave à la liberté de presse qui contraste avec les principes démocratiques élémentaires et prive de millions de Congolais de l’information certifiée qu’il diffuse régulièrement sur ses réseaux sociaux personnels et à travers les médias auprès desquels il est attaché.

La LUCHA alerte l’opinion nationale et internationale sur le fait que la détention du journaliste Stanys Bujakera intervient dans un climat de répression généralisée visant l’opposition politique et la société civile. Alors que le pays s’approche des élections générales de décembre 2023, le régime Tshisekedi utilisent tous les moyens possibles pour réduire au silence ceux qui pourrait compromettre sa volonté de se maintenir au pouvoir par la fraude électorale.

L’opinion publique se rappelle encore qu’au nom du prétexte fallacieux de sécurité, Félix Tshisekedi a promis le 25 juin 2023 à Mbuji-Mayi de s’attaquer systématiquement à certains Congolais, « peu importe ce qu’on en dira : violation des droits de l’homme, privation des libertés,… ». Depuis cette déclaration, le climat répressif déjà présent au pays s’est accru.

« Arrestations récurrentes d’activistes de la société civile, meurtre politique du député d’opposition Cherubin Okende, carnage des manifestants pacifiques à Goma,… l’opposition politique et la société civile sont systématiquement réprimées dans une volonté affichée de taire toutes les voix discordantes à l’approche des élections. Ces pratiques mettent en mal notre jeune démocratie et consacrent un retour à l’instauration de la dictature pour l’élimination de laquelle les Congolais se sont vaillamment battus au prix d’énormes sacrifices ».

A cet effet, la LUCHA appelle les autorités congolaises à libérer sans condition le journaliste Stanys Bujakera et veiller au respect de la liberté de la presse et d’information, reconnue et garantie par l’article 24 de la constitution de la RDC ; de mettre fin à la campagne de répression contre les acteurs de la société civile et de l’opposition politique qui ne font qu’exercer leurs droits constitutionnels de manière démocratique et pacifique ; d’apporter des réponses satisfaisantes aux exigences et revendications de la classe politique et de la société civile/mouvements citoyens quant à la régularité, la transparence, la crédibilité et l’inclusivité du processus électoral en cours, afin de mettre fin aux crises récurrentes de légitimité qui ont des conséquences graves sur notre sécurité et notre souveraineté.

Par ailleurs, la LUCHA appelle le peuple congolais à la vigilance et la mobilisation pour sauver la patrie contre la volonté manifestée par Félix Tshisekedi de se maintenir à tout prix, y compris celui du sang et de la fraude. Après avoir vaillamment combattu la dictature sous Mobutu et les Kabila, le peuple congolais n’acceptera jamais l’instauration d’une gouvernance de la terreur qui ramène la nation en arrière.

 

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