Désengorgement des prisons : 67 détenus de la Prison Centrale de Makala recouvrent leur liberté

Désengorgement des prisons : 67 détenus de la Prison Centrale de Makala recouvrent leur liberté

Dans l’après-midi du jeudi 28 mars 2024, le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu, a présidé la cérémonie de libération de quelques détenus à la Prison Centrale de Makala, en présence de la directrice adjointe de cet établissement pénitencier afin de le désengorger.

Il s’agit des détenus « interpellés par hasard et ceux dont les dossiers sont légers ». Au total 67 prisonniers dont les cas ont été examinés et qui ont pu retrouver l’air libre.

"Nous avons 67 personnes qui doivent quitter la prison aujourd'hui. La Commission qui travaille sur le dossier de désengorgement de cette prison n'a commencé le travail que le 27 mars 2024. Ça ne va pas s'arrêter à ces 67 détenus car nous n'avons pas encore fini avec les juridictions de la Gombe. Ceux arrêtés par les Tribunaux de Matete, N'djili et Kinkole viendront juste après", a déclaré le Procureur général Firmin Mvonde.

Bien avant cette cérémonie solennelle, une commission spéciale a été mise en place à la Prison Centrale de Makala.

Cette commission spéciale était composée des magistrats de la Cour de cassation, du Parquet général près la Cour de cassation, de la Haute cour militaire, de l’Auditorat général des FARDC, des représentants des Parquets généraux près des Cours d’appel et de l’Inspection générale des services judiciaires.

Il sied de rappeler que cette libération fait suite aux instructions données lors du dernier conseil des ministres à la ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo, par le président de la République, de collaborer étroitement avec le Conseil Supérieur de la Magistrature pour décourager les arrestations intempestives des magistrats du Parquet, même pour des faits mineurs pour remédier au non-respect des délais dans l'instruction des dossiers par les cours et tribunaux.

Cette initiative de décongestionnement de la Prison Centrale de Makala intervient dans un contexte de critiques récurrentes concernant les conditions de détention et le système judiciaire congolais, mettant en lumière les défis persistants en matière de droits de l'homme et de justice pénale dans le pays.

 

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