Le nommé Misenga Kalonji poursuit son épouse Nzuzi Mananga au Tribunal de Paix de Kinshasa-Ngaliema pour vol de 6.500 dollars américains. Cette affaire a été examinée le mercredi 4 octobre 2023. Appelé à la barre pour sa version des faits, le conseil du plaignant a soutenu que son client s’était marié avec la prévenue, il y a trois ans. Le plaignant ne cachait rien à son épouse. Étant parvenu un jour dans le cadre de sa débrouillardise, à réunir la somme de 6.500 dollars américains, il avait demandé à la prévenue de garder cette somme d’argent. Cette dernière avait sollicité et obtenu de son mari un prêt de 500 dollars américains pour dépanner son pasteur. Un jour, a-t-il énoncé, le plaignant avait vomi du sang après avoir mangé de la viande et du « fufu ».
C’est ainsi qu’il avait demandé à son épouse de lui remettre 200 dollars américains pour les soins médicaux. Confronté à de sérieux problèmes financiers en 2022 et voulant récupérer son argent, l’intéressé sera surpris d’entendre que son argent s’était volatilisé. L’incriminée avait fait état d’un esprit maléfique qui serait venu prendre cet argent.
Deux mois plus tard, elle avait quitté le toit conjugal, emportant tous les effets de la maison. Et elle s’était empressée de saisir la justice pour solliciter le divorce. Néanmoins, son client tient à récupérer son dû. En réplique, l’incriminée Nzuzi Mananga a parlé d’une somme supérieure à 6.500 dollars américains qui avait disparu. L’argent était gardé dans le tiroir et son mari ne se séparait jamais de la clé du tiroir.
La prévenue a affirmé avoir quitté le toit conjugal depuis 2020 et non 2022 sur injonction du plaignant lui-même qui avait recouru à ses frères pour la chasser. Complétant sa cliente, l’avocat de la prévenue a révélé aux juges que la vérité est ailleurs. Jusqu’à son départ du foyer, a-t-il renchéri, sa cliente n’avait pas été en mesure de procréer. Excédé et poussé par sa concubine qui le pressait de chasser la prévenue, le plaignant avait orchestré ce scénario de vol. Ne pouvant pas d’elle-même quitter son foyer, son mari avait fait sortir ses valises et demandé à ses frères d’accompagner sa cliente jusque chez ses parents. Les 6.500 dollars américains étaient gardés par leur cliente dans une caisse, mais les clefs de cette caisse étaient entre les mains de son mari.
Seul lui qui pouvait manipuler ladite caisse. Ce juriste a fait état des contre-vérités distillées par son contradicteur en disant que le mariage avait eu lieu en 2017. Selon lui, le couple avait choisi de se marier sous le régime de la communauté universelle des biens. Sa cliente avait été vilipendée par le plaignant en 2020 qui l’avait traitée de stérile. Après avoir passé trois ans chez ses parents, sa cliente était en droit de solliciter le divorce. Pris de court, le plaignant s’était empressé de saisir la justice.
A en croire cet avocat, le plaignant Misenga Kalonji est asthmatique et n’a jamais été interné dans un centre hospitalier comme il le clame. Il a brandi à l’occasion le carnet de santé de l’intéressé. En réalité, il faisait des navettes entre son toit et l’hôpital. Il s’est posé le problème des dates entre les deux protagonistes.
Pour l’accusation, les soupçons de vol avaient apparu en novembre 2021. Et le plaignant avait pris 200 dollars américains dans la caisse de son épouse sans lui en parler. C'était au mois d'octobre 2021 et était sorti de l’hôpital à cette période-là. Etant mariés sous le régime de la communauté universelle des biens, les 6.500 dollars américains n’appartiennent-ils pas aux deux protagonistes ? Répondant à cette préoccupation d’un des juges, l’accusation a dit qu’il n’en est pas question. Il a ajouté que son client avait tout fait pour reprendre son épouse tout en lui demandant de restituer l’argent volé.
MK