Le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, a pointé les dysfonctionnements de la justice. Il a lui-même dit que le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala est « peut-être victime » des « tergiversations » de la justice, et a décidé de « mettre son nez » dans ce dossier.
Ce jeune homme est en train de moisir en prison, a poursuivi le président.
Interrogé, hier, jeudi 22 février 2024, lors d’une conférence de presse, le chef de l’État a reconnu que la justice congolaise était « malade, même dans le traitement des dossiers ».
Tout en affirmant ne s’être jamais immiscé dans les affaires judiciaires, il a ajouté avoir décidé, « au moins pour une fois » de « fourrer [son] nez dans cette justice ». Il a précisé avoir demandé des précisions sur le dossier. « J’aurai les retours demain 23 février et je vais prendre la décision qu’il faudra prendre », a-t-il affirmé.
Stanis Bujakera est un journaliste le plus populaire de la RDC, professionnel et indépendant, suivi par plus de 570 000 abonnés sur le réseau social X.
Il est directeur de publication adjoint du site d’information Actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique et de Reuters.
La démocratie recule lorsque les journalistes sont arrêtés.
Sans liberté de la presse, la démocratie ne peut survivre, elle recule aussi lorsque les journalistes se sentent menacés ou arrêtés.
Stanis Bujakera Tshiamala est accusé « d’avoir fabriqué et distribué » une note des renseignements civils incriminant les renseignements militaires dans l’assassinat de Chérubin Okende, ancien ministre devenu opposant retrouvé mort le 13 juillet dernier dans sa voiture avec des blessures par balles.
Il faut le libérer et mettre fin aux poursuites contre lui, car le procès piétine et met en lumière les dysfonctionnements.
Il est bon de rappeler aussi que la parole présidentielle n’est pas anodine.
Jean-Claude Mombong