Des propos anti-France : l’activiste Semi Keba pourrait perdre sa nationalité

Des propos anti-France : l’activiste Semi Keba pourrait perdre sa nationalité

Dans le viseur de la justice, l’activiste pro-russe et militant controversé de la cause noire, Kemi Seba pourrait perdre sa nationalité française pour des propos anti-France.

Une procédure de perte de nationalité française est engagée à son endroit.

L’administration française lui reproche « des messages particulièrement virulents, voire, outranciers contre la France, ses représentants et ses forces militaires, incitant à la rébellion contre les autorités locales jugées proches des autorités françaises et portant régulièrement des accusations graves contre ces dernières ». La direction générale des étrangers mentionne ses conférences, au cours desquelles il diffuse « des messages hostiles à la France, critiquant la présence française en Afrique » qualifiée « de néocolonialisme ».

Sur un ton provocateur qui lui est coutumier, Kemi Seba a réagi sur sa page facebook, son compte X, et dans dans un entretien télévisé, il considère qu’il a reçu un « ballon d'or géopolitique ».

Il dénonce un « réflexe négrophobe » et une « réaction profondément néocoloniale » et affirme qu’il considère cette procédure comme une « immense décoration de guerre ». « Vous ne comprenez donc toujours pas que plus vous me persécutez, plus mon message politique gagne en popularité. Vous êtes tombés sur le mauvais noir ».

Qui est Kemi Seba ?

De son vrai patronyme Stellio Gilles Robert Capo Chichi, Kemi Seba est né à Strasbourg de parents béninois naturalisés français et dispose toujours de la nationalité béninoise.

Il est né le 9 décembre 1981 , c’est un militant suprémaciste noir et panafricain franco-béninois.

Membre francophone de Nation of Islam, Kémi Séba se fait d'abord connaître en France en tant que fondateur ou porte-parole de plusieurs organisations, notamment « Tribu Ka », réservée exclusivement aux personnes noires, dissoute par décret pour incitation à la haine raciale, et le Mouvement des damnés de l'impérialisme, dont l'appartenance n'est plus réservée aux seuls noirs et qui se rapproche de mouvements néonazis et islamistes.

Il est considéré comme un suprémaciste noir ainsi qu'un militant racialiste et antisémite.

À la tête de la fondation « Urgences panafricanistes », Kemi Seba milite pour l’indépendance totale du continent africain et la solidarité entre les Africains. Cet ancien compagnon de route d’Alain Soral ou de Dieudonné a dirigé la Tribu Ka, un groupuscule suprémaciste noir dont les membres avaient défilé en 2006 rue des Rosiers, un quartier juif de Paris, en vociférant menaces et insultes antisémites.

 

Jean-claude Mombong

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