Ce que l’on peut retenir de la première audience des présumés putschistes

Ce que l’on peut retenir de la première audience des présumés putschistes

Le procès opposant l'auditeur supérieur de la Cour militaire de Kinshasa Gombe contre les 53 présumés auteurs de la tentative de déstabilisation des institutions de l'État intervenue la nuit du 18 au 19 mai 2024 a débuté le vendredi 7 juin 2024 à la Prison militaire de Ndolo à Kinshasa.

Dans la première étape, il a été question de l'identification des prévenus ainsi que la lecture des préventions mises à leur charge.

Le Tribunal militaire de Garnison de Kinshasa/Gombe, qui statue sur cette affaire, a constaté l'absence de deux prévenus à savoir, Christian Malanga et Aboubakar. Ces deux prévenus ont été neutralisés par la Garde républicaine. Le ministère public a produit les certificats de décès et a demandé l'extinction de l'action publique à leur égard de ceux deux personnes décédées.

Marcel Malanga, fils du défunt Christian Malanga et deux autres prévenus sont reprochés d'avoir commis plusieurs actes de violence à l'endroit de 3 policiers au quartier Delvaux (Kinshasa), dans la nuit du 19 mai 2024. Selon le tribunal, ces prévenus avaient arraché des armes à feu des policiers et ont détourné un minibus pour transporter les assaillants. Dans la même nuit, ils ont attaqué la résidence de Vital Kamerhe où ils ont tué deux policiers. Ces derniers ont assiégé le Palais de la Nation en enlevant le drapeau de la RDC pour mettre celui du Zaïre, avant de déclarer la fin du pouvoir de Félix-Antoine Tshisekedi.

Six préventions sont retenues à leur charge entre autres, attentat, terrorisme, meurtre, détention illégale d'armes et munitions de guerre, tentative d'assassinat, association des malfaiteurs et financement du terrorisme.

L'auditeur militaire accuse ces présumés assaillants de commettre les crimes d'attentat, dont la loi congolaise prévoit la peine de mort pour leur auteur de même que le terrorisme, le meurtre, tentative d'assassinat ainsi que l'association des malfaiteurs.

Quant à la détention illégale des munitions de guerre, la loi prévoit une peine de 20 ans de servitude pénale.

Après cette étape pour sa part, le ministère public qui a sollicité la parole et a demandé au tribunal de renvoyer toute l’audience au lendemain. Une demande qui n’a pas arrangé la partie défenderesse qui a plaidé pour plus de temps pour s’imprégner des dossiers de leurs clients. Pour départager les deux parties, le tribunal a donc fixé la prochaine audience au vendredi 14 juin 2024.

 

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