Le 7 janvier 2010 décédait Philippe Séguin. Député de 1978 à 2002, il a été président l'Assemblée nationale du 2 avril 1993 au 2 avril 1997.
À trente-cinq ans , il est député des Vosges. À quarante ans, on le retrouve maire d'Epinal et vice-président de l'Assemblée nationale . Trois ans plus tard, il devient ministre des Affaires sociales et de l'Emploi du premier gouvernement de cohabitation dirigé par le Premier ministre Jacques Chirac.
il y a du mérite car orphelin de guerre , son père a été tué sur le front comme aspirant. Revenu avec sa mère lorsque la Tunisie s'émancipe, il fait carrière par ses seuls mérites , il a complété ses études, préparé et réussi le concours de l'ENA, et est admis dans l'auguste corps de la Cour des comptes.
Il adorait le sport, en particulier le football. Il pouvait passer des heures, voire des demi-journées entières à regarder à la télévision des matchs enregistrés.
Il avait surtout un talent d'orateur exceptionnel, son tempérament de feu en faisait naturellement un débatteur redoutable.
Son caractère volcanique l'a beaucoup nui et l'a privé d'une carrière qui fut qu'honorable mais qui aurait pu devenir éclatante. Il n'avait pas trente ans que ce jeune auditeur à la Cour des comptes était déjà chargé de mission au secrétariat général du président de la République Georges Pompidou.
Philippe Seguin avait l'envergure d'un destin national. Il n'a jamais supporté que Jacques Chirac lui ai préféré Alain Juppé, son principal rival, même si le maire de Bordeaux avait les qualités qui lui manquaient.
Né le 21 avril 1943, à Tunis, Philippe Seguin est décédé d'une crise cardiaque le 7 janvier 2010 à son domicile du 16e arrondissement de Paris, à l'âge de 66 ans.
Sa disparition avait provoqué un vif émoi dans toute la classe politique, qui lui avait rendu un hommage unanime et regretté la perte d'un « grand serviteur de l'État ».
Un hommage national avait eu lieu le 11 janvier 2010 aux Invalides, où un portrait géant de Philippe Séguin était affiché.
Ses obsèques ont été célébrées par le cardinal André Vingt-Trois, en présence de sa famille, du président de la République de l'époque Nicolas Sarkozy, et de son épouse, du Premier ministre, François Fillon, de la plupart des membres du gouvernement, des anciens présidents Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac, des anciens Premiers ministres Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé et Laurent Fabius, des présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, et d'anciens ministres.
Jean-claude Mass Mombong