Le 25 juillet 1957, le Combattant suprême, parachève sa victoire en faisant déposer le dernier souverain husseinite, Lamine Bey, et en se faisant nommer premier président de la République tunisienne, à titre « provisoire », en attendant la Constitution, qui sera promulguée le 1er juin 1959.
La scène s’est déroulée le 25 juillet 1957 au palais du Bardo, Habib Bourguiba, père de l’indépendance prend la parole, il était 15 heures 30', il prononce un discours qui dure deux heures.
Devant un auditoire acquis à sa cause, il attaque la dynastie. Il s’achève par ces phrases : « Le peuple tunisien a atteint un degré de maturité suffisant pour assumer la gestion de ses propres affaires........ je ne lui souhaite pas de maître, le seul choix que je puisse lui indiquer est le choix de la République ».
La République est proclamée, et Bourguiba accepte d’en devenir le président. Le beylicat, la monarchie tunisienne incarnée par Sidi Lamine, le dernier bey de Tunis tombe. Le temps de faire voter les députés, la République est proclamée, et Bourguiba « accepte d’en devenir le président ».
La Constituante avait déjà voté le 30 mai 1956 l’abolition des privilèges de la famille royale, le souverain très âgé était relégué dans son palais de La Marsa et n’était plus associé aux grandes décisions qui engageaient la Tunisie.
Hamed Bourguiba, l’homme fort, début juillet 1957, dénonce la corruption à la cour et les malversations des princes.
Il devient président de la Tunisie, il sera couronné le 25 au soir, les biens de la famille royale sont confisqués, le suzerain est conduit, sans violence, dans une résidence modeste de La Manouba, à la périphérie de la capitale, la famille royale sombre dans l’oubli, et, pour certains, dans la pauvreté.
L’homme qui fut le premier artisan de l’indépendance de la Tunisie, le commandant suprême, dirigea la Tunisie de main de fer, il restera au pouvoir jusqu’au 7 novembre 1987. Il mourra le 6 avril 2000, presque centenaire, il a laissé sa marque sur la société tunisienne.
Jean-Claude Mass Mombong