Religion : le pasteur Charles Bameko risquera-t-il d'aller en prison ?

Religion : le pasteur Charles Bameko risquera-t-il d'aller en prison ?

Si l’ignorance tue, l’infraction à la loi peut amener en prison. Tel est le cas de pasteur Charles Bameko, le propriétaire de la chaîne de télévision Bostra TV, une chaîne réputée dans la diaspora congolaise par ses émissions de prières nocturnes à partir de minuit heure de Paris sous la direction de pasteur Bameko himself.

Ce dernier est depuis un certain moment, le pasteur le plus suivi en Europe, hormis la France, il a ses fidèles un peu partout : en Belgique, Hollande, Suisse, Allemagne, Espagne, Italie etc...pour la plupart issus de la communauté congolaise et angolaise.

Son église installée à Paris compterait des milliers de fidèles qui viennent de partout pour le culte de dimanche, des personnes sur qui, il a une mainmise et une autorité.
Leur modèle de vertu.

Tout allait pour le mieux, et brusquement, les langues vont commencer à se délier sur sa vie dispendieuse, son enrichissement et ses voyages ; l’acquisition de plusieurs biens immobiliers par le couple Bameko à Kinshasa et ailleurs. Une bénédiction de Dieu, dira-t-on.

On n'en disconvient pas.

Et grâce aux enquêtes menées par la fiscalité française après 4 ans que le pot aux roses sera finalement découvert.

Le pasteur Bameko en enregistrant son église’’ Bameko Minstery ’’comme étant une association sans but lucratif (ASBL) avait oublié voire fait exprès de ne pas ouvrir un compte-bancaire spécialement pour son association qui, en cas d’aide financière venant des donateurs, fidèles et anonymes, devraient être virée au compte de l’ASBL.

Mais l’intéressé avait préféré que toutes les sommes envoyées passent directement dans son compte personnel et à son nom propre en dehors de ce qu’il percevra comme offrandes, aumônes, dîmes, dans les enveloppes, en main propre en direct et en échange des prières et bénédictions.

D’autres fidèles, vu la distance, lui enverront leurs contributions via transaction bancaire avec sa banque. Ces mouvements incessants mettront la puce à l’oreille de son institution bancaire ; des mouvements qualifiés de suspects. D’après la loi européenne contre le blanchiment d’argent, tout virement doit avoir une raison et une traçabilité ; ces enquêtes amèneront à l’interpellation de pasteur Bameko pour se justifier sur l’origine de son enrichissement comme étant un individu qui travaillait ou pas, et non pas comme étant une personne morale (ASBL), car l’argent ainsi collecté ne servait pas à son association, mais à lui-même et à sa famille.

Donc, il s’est enrichi derrière sa prétendue association. Malin !

Un enrichissement illicite pour ne pas dire de l’escroquerie. Au moment où nous parlons, les enquêtes continuent d’être menées à partir des numéros bancaires de tous ceux qui faisaient les virements au compte de l’intéressé. Des sommes colossales qui s’élèveraient à des milliers d’euros par an sur le dos des pauvres fidèles en quête d’un miracle divin dans leur vie et hypothétique prospérité.

Les enquêteurs ont déjà mis la main sur le compte de monsieur le pasteur et de tous ses biens personnels déjà répertoriés. Vous ne me direz pas que c’est par la volonté de Dieu.

La loi européenne en matière de lutte contre le terrorisme veut que tout montant passé par une banque ait une traçabilité, et que toute association déclare ses revenus à l’État à la fin de chaque année. Une chose que le propriétaire de Bostra TV n’avait jamais faite et semblait ignorer.

Il n’avait jamais justifié sa source d’entrée des revenus et dépenses à la fiscalité française. En Europe, ’’dura lex sed lex’’, contrairement en RDC.

Il encourt une peine de prison de plusieurs années et privation de droit. Chers fidèles de l’église de pasteur Charles Bameko, commencez déjà à faire des jeûnes et prières pour qu’un miracle divin se produise afin qu’il ne soit pas emprisonné, l’infraction pénale est bien là. De toute façon, son épouse va continuer à vous prêcher à la place de son mari absent, une monarchie religieuse propre aux pasteurs congolais.

Comme quoi ; il y a un temps pour tout.

Jusqu'à la preuve du contraire, il n’est pas encore reconnu totalement coupable en attendant qu’un procès soit fait avec comme motif : la fraude fiscale et le blanchiment d’argent.

Cette fois-ci, les Français toucheraient-ils à un oint de Dieu congolais qui faisait du blanchiment d’argent et de la fraude fiscale ?

Peuple de Dieu, reveillez-vous !


Dary-Abega

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