Au Cameroun, l'Alliance pour le changement et l'Alliance politique pour la transition sont désormais interdites. Ainsi en a décidé le ministre camerounais de l’administration du territoire.
On reproche à ces deux groupes de l'opposition de mener des activités illégales dans le pays. Ils sont aussi accusés de collusion avec des individus considérés comme des terroristes par Yaoundé dont Julius Ayuk Tabe, le président autoproclamé de l’Ambazonie, appellation de l’Etat que se proposaient de créer les sécessionnistes des régions anglophones du Cameroun.
Ces groupements politiques qualifiés de ‘’ clandestins’’ par les autorités n’ont donc plus le droit de mener des activités des activités dans le pays. Cette interdiction intervient alors que la présidentielle de 2025 est dans leur ligne de mire.
Paul Atanga Nji, ministre de l'Administration territoriale, durcit le ton contre deux mouvements politiques en gestation, engagés l'un et l'autre dans la course à la coalition des partis de l'opposition, en vue de la prochaine élection présidentielle. C'était hier, mardi 12 mars, dans un communiqué. Lesdites organisations sont, du coup, désormais interdites sur l'ensemble du territoire national.
Les responsables de ces coalitions ont dénoncé une atteinte à l’exercice des droits politiques.
Pour rappel, Paul Biya, 91 ans, dirige le Cameroun depuis plus de 41 ans. En juin 2023, Amnesty International a accusé son pouvoir d’avoir emprisonné « arbitrairement des opposants, des civils, des journalistes, des responsables de la société civile, et en les faisant juger par des tribunaux militaires en invoquant des actes de terrorisme. »
La Gazette du Continent pour l’AFP