Une série d'explosions attribuées aux rebelles du M23 a causé la mort d'un militaire et blessé plusieurs personnes à Kanyabayonga, dans la province du Nord-Kivu. Selon des sources locales, six bombes ont été larguées le lundi 10 juin 2024 provoquant des dégâts humains et matériels.
Les premières explosions ont été enregistrées entre 10 heures 30 et 17 heures 30 minutes au quartier Buhundu, dans le groupement Kanyabayonga Bwito. Un militaire des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a été tué, tandis que quatre autres militaires et une fillette de 12 ans ont été blessés. La radio communautaire environnementale de Kanyabayonga a également subi des dommages.
Les autorités militaires du 2102ème régiment, basé à Kanyabayonga, ont confirmé le bilan et précisé que les blessés ont été pris en charge dans une structure sanitaire locale. Deux autres bombes ont explosé dans la soirée, respectivement dans les quartiers Kinyanguku et Muola, sans faire de nouvelles victimes ou dégâts matériels.
Depuis plus d'une semaine, les présumés rebelles du M23 multiplient les attaques à Kanyabayonga. La semaine précédente, des bombardements avaient déjà fait quatre blessés et endommagé une maison à Bulotwa, à environ 5 km du centre commercial de Kanyabayonga.
Ces attaques répétées sèment la peur parmi les habitants, freinant le retour des populations déplacées. M. Paluku Kakungu, président de la société civile locale, a exprimé ses inquiétudes, soulignant que les bombes seraient larguées depuis la ligne de front pour terroriser la population.
Le dimanche précédent, cinq autres bombes étaient tombées sur la cité. Les tirs sporadiques de mortiers ont été entendus dès la matinée du lundi 10 juin 2024. Les affrontements entre l'armée congolaise et les rebelles se poursuivent dans la région, particulièrement autour de la cité de Kanyabayonga.
Magloire Mutulwa
