La ville de Goma, située à l'Est de la République Démocratique du Congo, est secouée par un acte de cannibalisme survenu le 5 mars 2024 dans le quartier de Mugunga, au Nord-Est de la ville. L'Association des Volontaires du Congo (ASVOCO) ASBL, basée à Goma, a vivement réagi à cet incident, qualifiant l'acte de choquant et d'atrocité. En partenariat avec la Fondation Dufina Tabu, elle a déposé une plainte formelle le 7 mars 2024 pour poursuivre les responsables devant la justice.
Selon Mwenebatende Dufina Tabu, porte-parole de l'ASVOCO, une récompense de 500 dollars américains est offerte pour toute information conduisant à l'arrestation des coupables. Cette démarche vise à dissuader la pratique de la justice populaire, fréquente à Goma et dans la province du Nord-Kivu.
L'incident s'est déroulé dans le site de déplacés situé au camp du lieu communément appelé "Kimachine", où un individu présumé coupable a été lynché et brûlé vif par une foule en colère. Les images de cette violence ont provoqué l'indignation à travers tout le pays, soulignant l'urgence de rétablir l'ordre et la justice.
Malgré les allégations locales selon lesquelles la victime était un combattant Muzalendo impliqué dans des activités criminelles, l'ASVOCO insiste sur le caractère inhumain de cette violence. Elle appelle à une enquête rigoureuse et à des poursuites judiciaires contre les coupables.
Cet incident met en lumière la fragilité de la situation sécuritaire dans la région du Nord-Kivu et souligne l'importance d'un engagement soutenu en faveur des droits de l'homme et de l'Etat de droit.
Il est à noter que la communauté locale exprime parfois sa frustration face à l'insuffisance des preuves et à la lenteur de la justice en recourant à la justice populaire. Cependant, les mouvements citoyens et les autorités locales encouragent à laisser la police faire son travail pour éviter de tels actes de violence.
Magloire Mutulwa