Dans un contexte de controverses croissantes sur une éventuelle révision de la Constitution en République Démocratique du Congo, Maombi Katsongo Sosthène, député élu de Lubero, a tenu à apporter des clarifications.
Lors d’une déclaration le lundi 6 janvier 2025 à Goma, il a expliqué que, bien que la modification de la Constitution soit interdite, celle-ci peut être révisée dans des conditions strictement définies par la loi.
« Il est essentiel de faire la distinction entre une révision et un changement de la Constitution. Ce dernier est interdit, mais plusieurs articles de la loi fondamentale nécessitent des mises à jour pour répondre aux besoins actuels », a-t-il souligné. Selon le député, la révision constitutionnelle est un processus légal, déjà appliqué à plusieurs reprises sous l’ancien président Joseph Kabila.
Maombi Sosthène accuse certains membres de l’opposition de manipuler l’opinion publique en faisant croire que le président actuel cherche à modifier la Constitution pour prolonger son mandat. « Il est crucial que la population de l’Est comprenne les enjeux réels et ne tombe pas dans les pièges de la désinformation », a-t-il ajouté.
Le député a entamé une tournée de sensibilisation dans le Nord-Kivu pour expliquer les véritables implications de la révision constitutionnelle. Après Goma, il prévoit de se rendre dans d’autres régions de la province pour approfondir cette communication.
En réponse aux critiques, Maombi a insisté sur l'importance de moderniser certaines dispositions constitutionnelles pour les adapter aux défis contemporains du pays. Il a appelé à un débat constructif et à une participation citoyenne active dans ce processus.
Ce débat sur la révision constitutionnelle divise fortement la classe politique congolaise. Si certains appellent à des ajustements pour accompagner les évolutions du pays, d'autres craignent que ces révisions ne servent d’alibi à des ambitions politiques contraires à l’intérêt national.
Magloire Mutulwa