Le chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi qui prend part à la réunion des gouverneurs de 26 provinces de la République Démocratique du Congo, dans la province du Tanganyika, a lancé un message aux jeunes, venus à son meeting le mardi dernier en disant ''que l'État ne donne pas de l'emploi''.
Un discours qui a semé le doute dans l'opinion politique et publique, un message de « désespoir » sorti de la bouche du père de la Nation.
''Beaucoup de jeunes se trompent en pensent que c'est l'État qui donne le travail. Auprès de l'État, il n'y pas de travail pour tous les jeunes. Ce ne sera pas possible d'engager tout le monde, mais c'est par la création d'entreprises que nous allons multiplier les emplois'', a déclaré Félix-Antoine Tshisekedi aux jeunes du Tanganyika.
L'on serait tenté loin sans faut de confirmer ce propos d'un acteur politique sous l'anonymat.
''C'est vraiment un discours désespérant que le chef de l'État lance à la jeunesse, alors que c'est bien l'État qui crée des emplois. C'est l'État qui devrait améliorer le climat des affaires pour faciliter les investissements étrangers qui donneraient de l'emploi, du travail aux milliers de jeunes au chômage. Pourquoi tient-il deux discours dans un même discours ? C'est par la création des entreprises que nous allons multiplier les emplois. Qu'est ce qu'il entend par là, n'est pas donné du travail ?'', s'est interrogé cet analyste politique avant de conclure que ''donc sa promesse électorale, celle de créer plus de 6 millions d'emplois n'était qu'une utopie. Il nous a promis de créer des millionnaires congolais. Où sont-ils, par quel mécanisme ces jeunes deviendraient millionnaires, n'est pas par le travail ? Alors que lui dit que l'État ne donne pas du travail. Le chef de l'Etat doit expliquer comment il allait faire de jeunes congolais des millionnaires. C'est encore flou'', s'exclame-t-il.
Le président, dans son discours de prestation de serment pour son deuxième mandat, avait promis que son gouvernement placerait la jeunesse au centre de son action avec la création des millions d'emplois pour résorber le chômage.
A cette allure et si l'État ne s'y investit pas, le secteur informel risque de prendre le dessus et l'économie va subir les conséquences.
''Si je comprends, le chef de l'État n'a pas bien situé la problématique. Il existe bien sûr le secteur public, privé et informel, mais l'État ne peut pas sacrifier toute une jeunesse en la renvoyant dans l'informel, sans encadrement, sans mesures pour sécuriser notre économie'', a-t-il martelé.
A ce stade, une jeunesse sans emploi se livre à tout ce que bon lui semble et c'est la dépravation des mœurs, l'incivisme total dans la société.
L'État a l'obligation d'encadrer les jeunes en leur donnant le minimum possible à travers des formations professionnelles, pourvoyeuses d'emplois.
La Gazette du Continent