En République démocratique du Congo, les élections se succèdent et se ressemblent ; les candidats se succèdent et se ressemblent, les campagnes électorales se succèdent et se ressemblent aussi. Comme dirait la bible : "Il n’y a rien de nouveau sous le soleil".
Au Congo démocratique, la période précédent les élections municipales, provinciales et nationales voire présidentielles a toujours été une période tumultueuse dans l’histoire du pays, car, les états- majors de tous les partis entreront en ébullition et ce sera le branle-bas de combat, la mobilisation totale de leurs militants et sympathisants en vue de rafler la mise pour une victoire finale.
Alors, ils iront tous à l’assaut de leurs futurs électorats composés pour la plupart de la grande masse populaire et citoyens lambdas afin de leur convaincre de voter utile et surtout convaincre les indécis vu qu’un vote au Congo a toujours eu une connotation tribale et régionale.
L’immaturité de la population congolaise politiquement fera en sorte que pour une bouteille de Coca-cola, une bouteille de bière, un tricot et une poignée de francs congolais qu’elle puisse donner sa voix au candidat le plus offrant.
Une erreur très grave.
Ça s’appelle l’achat des consciences, or ailleurs en Occident par exemple, il est inadmissible et antidémocratique de donner de l’argent au peuple pour se faire élire, c’est de la corruption active. On vote par conviction et non pas pour de l’argent.
Normalement, un candidat aux élections en Europe, devra être porteur d’un projet de société pour le bien-être de la population. Un discours cohérent dans lequel le peuple devrait reconnaître ses intérêts et non pas ceux du candidat, qui sera au service du peuple et non pas le peuple à son service en vue de son enrichissement personnel et en lui faisant des ’’Djalelo’’.
Un candidat qui n’a pas une vision politique, ni du patriotisme et ni de la volonté à part celle de se faire de l’argent, n’aura jamais sa place en politique dans un pays européen, sauf au Congo démocratique bien sûr.
La population congolaise est victime de sa propre turpitude, elle ne doit s’attendre à rien en retour de la part de ses politiciens, qui lui ont déjà donnée au départ une bouteille de Coca cola, T-shirt, 1500 fc pour se faire élire. C’est comme quand on nous écrivait sur une facture : ’
"Les marchandises vendues ne sont ni reprises et ni échangées’’.
La population congolaise, après avoir vendu ses droits de souverain à un candidat aux élections, s’attendrait à quoi après ? À rien.
Le politicien avait acheté ses voix lors de la campagne électorale, c’est fini.
Le peuple lui aurait vendu de la marchandise (voix) moins cher que le candidat élu ira consommer et fructifier pendant les 5 ans, la durée de sa mandature.
Le manque d’une culture politique est à la base de souffrance de la population congolaise, un peuple qui ne connaît pas la valeur de sa voix aux élections allant même jusqu'à la brader pour quelques miettes de francs congolais, alors que le candidat acheteur va s’enrichir avec sa voix toute sa vie !
Peuple Congolais, ne vendez plus vos voix qui sont si importantes chez vos politiciens, votez surtout pour ceux qui auront un projet cohérent pour vos intérêts.
Ne soyez plus achetés.
Une femme prostituée mériterait-elle du respect ? Vous êtes textuellement comme elle, en vous faisant acheter par des T-shirt et Coca-cola. Le respect ça se mérite, faites vous-respecter désormais.
Vos voix valent plus qu’un diamant à plusieurs carats.
Dary Abega