Après les élections combinées du 20 décembre dernier et l'investiture de Félix-Antoine Tshisekedi le samedi 20 janvier 2024 devant près d’une vingtaine de chefs d'État venus assister à cette grande cérémonie au Stade des Martyrs de Kinshasa, dans le cadre de la prestation de serment pour son second mandat comme le veut la constitution de la République, le Président réélu a fixé le cap de ses cinq prochaines années à la tête du pays. Pour appuyer sa politique, le chef de l'Etat réélu devrait compter sur une solide majorité au Parlement qui sera composé de ses nombreux alliés.
Avec cette nouvelle configuration de la Chambre basse qui doit être installée le 29 janvier prochain, dégager la majorité ne devrait pas poser des difficultés pour Félix-Antoine Tshisekedi au regard des résultats provisoires publiés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Plus de 400 députés sur les 477 publiés sont membres de l'Union sacrée, plateforme politique qui a soutenu la candidature de Félix-Antoine Tshisekedi, estime un opposant.
‘‘La configuration actuelle du Parlement dégage un déséquilibre total. Plus de 215 élus sur le 400 sont d'un même espace linguistique. Ce qui présage un monopole d'un groupe sur le Parlement'', a-t-il fait savoir avant de faire le même constat sur certaines assemblées provinciales après les résultats provisoires publiés par la CENI le dimanche 21 janvier 2024, où la plupart des élus sont d'une même obédience politique.
A ce stade, la désignation du Premier ministre viendrait-elle de l'UDPS, parti au pouvoir avec sa mosaïque de partis mallettes qui la compose? L'UDPS et ses alliés avec 141 élus et que dire des alliés comme l'UNC de Vital Kamerhe, de l'AFDC de Modeste Bahati et le MLC de Jean-Pierre Bemba, qui tous convoitent ce poste !
La craindre aujourd'hui serait la mainmise du chef de l'État sur cette institution qui risque de devenir une simple caisse de résonance du régime.
Contrairement aux législatures passées, l'opposition avec sa faible représentativité ne jouera pas son rôle du contrepoids bien que dans son discours, Félix-Antoine Tshisekedi a émis le vœu de voir l'opposition se choisir son porte-parole afin d'accomplir ce devoir citoyen.
A quoi vont ressembler le Parlement et les Assemblées provinciales sous ce deuxième mandat de chef de l'Etat réélu ? La question demeure et suscite l'intérêt des Congolais.
La Gazette du Continent