Le Groupement Professionnel des Distributeurs de Produits Pétroliers, (GPDPP) composé d'Engen Rdc, Cobil Sa, Total Énergies, Sep Congo, Socir et Finalog, a adressé le 11 octobre 2023, encore une fois, auprès du Vice-premier ministre et ministre de l'Economie, Vital Kamerhe, avec une amplification à plusieurs membres du gouvernement et au chef de l'Etat, pour lui faire part de la situation catastrophique que traverse les sociétés pétrolières au risque de causer dans les tous prochains jours de perturbations sérieuses dans l'approvisionnement du pays en produits pétroliers.
"La faiblesse des stocks actuellement disponibles dans la partie Ouest du pays se caractérise par une persistance au niveau des différentes sociétés commerciales des stocks négatifs aux conséquences néfastes", alerte le GPDPP.
Pour éviter au système une asphyxie totale qui causerait, au fur et à mesure, l'apparition des files de véhicules dans les stations-service, nous serons contraints d'appliquer, à compter du mercredi 18 octobre 2023, un contingentement, avec une adaptation des heures d'ouverture des stations- service, de 7h00 à 17H00, et cela pour prolonger, tant soit peu, la couverture pour les faibles stocks disponibles.
En effet, la bouffée d'oxygène attendue avec le payement par l'Etat de la créance des pétroliers au travers des banquiers n'est toujours pas arrivée. Les sociétés commerciales incapables de payer leurs fournisseurs subissent des menaces et font face aux réclamations d'intérêts débiteurs du fait des dettes arrivées depuis longtemps à échéance. Les lignes de crédit auprès des banques sont au maximum.
Les sociétés de logistique qui ne sont pas payées par les sociétés commerciales n'arrivent plus à assurer la maintenance de leurs machines et encore moins celle de leur charroi automobile, ce qui les empêche d'accomplir avec professionnalisme et efficacité leur mission de distribution de produits. La remontée des barges de carburants tend vers l'arrêt.
Du fait de l'amenuisement des stocks, le droit de propriété n'est plus respecté avec la consommation des produits appartenant aux fournisseurs qui s'est installée au risque de sacrifier la pratique de consignation qui repose exclusivement sur la confiance que ces fournisseurs accordent au système.
Afin d'éviter d'en arriver à l'arrêt total de toute activité dans le secteur, nous demandons avec insistance qu'un paiement, même partiel, de cette importante dette intervienne/immédiatement pour revivifier la trésorerie des sociétés pétrolières.
Nous y reviendrons puisqu'un expert estime qu'il s'agit d'une arnaque de ces sociétés.