Paul Ndombe Opetum : 11 ans déjà !

Paul Ndombe Opetum : 11 ans déjà !

 

Il est né le 21 février 1944 à Bagata dans la province de Bandundu, fils de Basile Ndombe, d’ethnie Yanzi (son père était le plus beau du village) et de Tecla Ngabala.

Marié, père de neuf enfants, sa famille menait une vie normale, son père était commis à Banningville (Bandundu).

En 1949, il est muté à Léopoldville (Kinshasa), ils habitaient la commune de Saint Jean (Lingwala).

Son père travaillait à Chanimetal à Kintambo.

Le petit Paul a fréquenté d’écoles différentes au gré des affectations de son père qui renoua avec son métier d’enseignant. Son père, en pédagogue averti, le met à  l’école primaire de Sainte Marie des garçons à Saint Jean (Lingwala) entre 1950-1954, puis à Saint Louis à Dendale (Kasa-Vubu) 1955, il changeait fréquemment d’école.

Le jeune Paul poursuit ses études secondaires à l’Institut Saint Georges à Léo II (Kintambo), à l’institut Notre-Dame du Congo à Saint Jean (Lingwala), l’actuel Institut Bosembo et à l’Institut moderne de Citas (Barumbu).

Élève moyen, il abandonne ses études, en 1956, ils habitent Bandalugwa, à 18 ans il traîne tous les jours avec ses amis devant un bar chez Albert Tshibangu écoutant de la musique (l’arrêt de bus Tshibangu à Bandal porte d’ailleurs le nom de M. Tshibangu).

En 1964, M. Ernest Mombong, directeur provincial au service de Plan et Coordination, ami de son père décide de l’emmener à Kikwit -car le jeune Paul traînait avec ses amis dehors-, et l’embauche en tant que comptable –payeur, il devient agent de l’état dans l’administration du Plan et Coordination chargée de la paie des fonctionnaires à Kikwit.

À Kikwit, il habite chez son oncle, à côté, il y avait un bar qui appartenait à M. Gaston Mukulu, son groupe musical jouait tous les après-midi, un jour en revenant de son travail, il tente sa chance, il rentre dans ce cabaret et demande à ces musiciens s’il pouvait interpréter une chanson de Tabu Ley.

C’est comme ça que sa carrière débuta en 1965, dans Select Jazz à Kikwit et 1967, dans Super Fiesta toujours dans la ville de Kikwit.  Les débuts furent difficiles, mais la musique s’impose à lui.

En 1968, Pépé Ndombe vient en vacances chez son frère à Bandal, l’orchestre African Fiesta de Tabu Ley vient de subir une de ses plus grandes défections avec le départ de ses grands musiciens (Sam Mangwana etc...), son cousin Pie Deway l’emmène chez Tabu Ley, il interprète la chanson Michelina, son test de recrutement ne sera qu’une simple formalité, son talent n’avait pas d’équivalent.

Il est porté par sa première chanson « Hortence», dédiée à une très belle Congolaise de Brazzaville, un véritable succès qui lui vaut une première place dans le marathon musical de l’époque, sa popularité continue de croître, sa voix, ses chansons l’élèvent au rang de référence musicale dans les années 70.

Le chanteur va alors enchaîner les succès, ses chansons se hissent en tête des classements.

Numéro  deux du groupe, il joue à l’Olympia avec Tabu Ley. Après l’Olympia, sa carrière prend un tournant décisif, allure sportive de jeune premier, bel homme -les femmes succombaient à son charme dans les spectacles-, Pépé Ndombe s’offre une des belles voitures de l’époque une Ford Capri, l’ivresse du succès lui fit perdre la tête ; il quitte Tabu Ley pour former son orchestre l’Afrizam avec les dissidents d’Afrisa en 1973 et Espérant Kisangani.  Le succès sera de courte durée.

Il intègre l’Ok Jazz de Franco Luambo Makiadi en 1975.  En 1982, il crée le Tiers-Monde Coopération avec Sam Mangwana et Deyesse Empompo Loway.  En 1986, ce sont les retrouvailles, il réintègre l’Afrisa, il se séparera deux ans après en 1988 pour réintégrer de nouveau l’Ok Jazz.

Après la mort de Luambo Makiadi en 1989, et des démêlés avec la succession Luambo, Pépé Ndombe Opetum va créer Bana Ok en 1994 avec Simaro Lutumba Masiya et Josky Kiambukuta.

Le père du chanteur Baby Ndombe, Pépé Dombe restera une très grande référence musicale qui aura marqué toute une génération par ses œuvres d’anthologie.

 

Jean-Claude Mombong

 

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