Entre triomphes, gloires, blessures, naufrage, tragédies, séparation, haine et rancœur.
Va-t-on vers une fin de carrière programmée ?
L’artiste musicien Koffi Olomidé y fait-il naufrage avec sa nouvelle chanson polémique « Maman Eyenga » ? Sa famille légitime est-elle visée ?
Jeunes, nous étions impressionnés par l’assurance naturelle, la limpidité d’esprit, l’éloquence, la profondeur des chansons de l’artiste avec une brassée des dons : une intelligence exceptionnelle, un talent de composition, une facilité d’expression particulièrement bien adaptée pour la télévision et la gent féminine - c’était fort rare en ces années-là-, bref un chic type.
Il était surnommé l’étudiant le plus célèbre du Zaïre. Étudiant à Bordeaux, Koffi Olomidé deviendra plus tard la coqueluche des jeunes.
Fœtus auprès de Papa Wemba, l’artiste surprend tout le monde, il devient une superstar. Il dépasse son maître.
Il a été le tout premier musicien de sa génération à conquérir toutes les grandes salles d’Europe : l’Olympia, le Zénith, Bercy etc.
C’est dans son domaine de prédilection, la musique que l’artiste est reconnu par ses pairs et par tous. De réputation internationale, il est couvert de prix, de distinctions et de décorations en tout genre.
Mais lorsque l’artiste, génie et légende de la musique congolaise, esprit original et créatif, s’aventure en dehors de la musique, il a souvent tort. C’est un volcan en perpétuelle éruption, il crache feu et flamme.
Ces derniers temps, ses talents tumultueux sont mal employés. Il tourne les journalistes en ridicule, il peut se montrer d’une brutalité verbale avec eux, avec ses musiciens et danseuses, et voire même d’une violence physique inouïe.
Koffi Olomidé n’est plus inspiré, il a perdu son écriture musicale, il est continuellement dans les provocations. Il aurait pu être un grand monsieur et sage après la disparition de Papa Wemba.
C’est un génie de la musique, mais détestable dans le comportement. Il ne faut pas le provoquer, il se bat de média en média faisant autant de bruit à lui seul à chacune de ses sorties médiatiques tel un cyclone que la multitude de ses adversaires mobilisés et réunis contre lui.
Koffi Olomidé est comme cela, il a deux corps, il charrie tant de passion qu’il peut tour à tour séduire et exaspérer. Rien ne lui fait peur, et surtout pas le fait d’être mis en minorité. Il connaît sa valeur, transgressif, les formes sont les derniers de ses soucis. Il a défié ses collègues musiciens : Papa Wemba son géniteur musical en le traitant de « shama zulu », Nyoka Longo et Zaïko Langa Langa (oza ko rond-point, oza ko tourniquer), les jeunes du Wenge (Werason et JB Mpiana) etc.
Il surplombe musicalement son époque, les plus grands honneurs lui sont rendus : il est l’ami des chefs d’état africains, ses albums sont des événements, il exhibe ses richesses (voitures et maisons), et sa famille, bref, tout lui réussit. Il n’avait plus d’équivalent. Il était heureux- une famille heureuse-, une belle femme Aliya (très discrète) et des beaux enfants. Sa fille Didi Stone, comme son père est au sommet dans le mannequinat, elle défile pour les grandes marques, Koffi Olomidé était fier de sa fille.
Puis tout bascule. Le malheur vient par Cindy Le Cœur ou Cindy « la sorcière » ? Un surnom prémonitoire, cette chanteuse a pris le cœur de l’artiste.
La famille Olomidé qui était sur le toit du monde se déchire, la belle Aliya demande le divorce. Sa fille ne supporte pas cette belle-mère qu’elle a toujours considérée avec mépris comme leur employée (muana musala).
Que peut faire l’artiste ?
Koffi Olomidé ne doit plus étaler sa vie privée sur les réseaux sociaux.
On étale pas sa vie privée sur les réseaux, les affaires privées se règlent en privé.
Un père ne rentre pas en conflit avec sa fille « impolie », soit-elle ! La famille est sacrée.
Seul maitre à bord dans l'espace musical après la disparition de Papa Wemba, Koffi Olomide ne supporte pas le succès de la nouvelle génération ,l'arène est occupée par les Fally Ipupa, Fere Gola, Innoss , Héritier et aux jeunes talents.
L’homme est plus affectif en privé que ses manières ne pourraient le faire croire en public. Il vit mal sa séparation. Il doit désormais se consacrer à sa musique et ne plus céder aux provocations de sa fille.
Nous avons encore besoin de ses belles chansons d’antan : Diva, Civilisé, Apostu ya bolingo, Grand prêtre mère etc
Jean-Claude Mombong