Ailier-gauche surdoué et ailier de débordement, Mayanga Maku ’’Goodyear ’’, ce nom fait remonter à la surface les souvenirs de ce grand joueur, un nom qui restera à jamais graver dans notre mémoire des sportifs congolais, comme étant l’un des meilleurs joueurs de sa génération et parmi les meilleurs de tous les temps. L’un des acteurs majeurs de l’attaque mitraillette de Vita-Club de Kinshasa de l’époque.
Un ailier capable de déborder, de centrer et de faire marquer, voire de marquer lui-même. Meilleur dans son club le Vita-Club et dans la sélection nationale ’’les Léopards ’’, pouvant être permuté à gauche comme à droite avec le même rendement.
Quel était alors le secret de votre succès et votre mode de vie comme étant une star de football à l’époque ?
Mayanga Maku parle : ’’ Au début de ma carrière, tout était normal, je n’avais pas changé mon mode de vie. Après chaque match avec mon club, je pouvais toujours sortir avec mes amis ,d’aller dans une boîte de la cité comme ’’le Vatican’’ pour boire un coup avec les amis, il faut souligner aussi que je ne buvais pas trop d’alcool. Parfois, je prenais ma vespa et partais m’amuser avec une copine.
Je ne ressentais pas de la fatigue vu l’âge aussi, car trop jeune et frais.
Mais avec l’arrivée de sélectionneur yougoslave Blagoje Vidinic en sélection, je franchirai un nouveau palier.
Je deviendrai plus mature et très discipliné. Je dormais à temps et j’arrêterais définitivement avec l’alcool, je contrôlais ma diététique. Pas trop gras. J’avais l’habitude d’aller manger dans un restaurant sur l’avenue de la Victoire, tout près de l’imprimerie de la cité, tenu par un Blanc du nom de monsieur Milou accompagné d’un ami européen, mon grand fan, parfois seul.
Souvent 2 à 3 fois par semaine avant d’aller à l’entraînement de mon club le soir. Je contrôlais mon alimentation pour être en forme. B. Vidinic nous faisait travailler comme de véritables joueurs professionnels.
Au lendemain d’un match au stade, je faisais seul mon décrassage en partant de domicile familial au quartier du 20 mai, en longeant l’avenue Université incognito jusqu'au début du quartier Yolo-Nord au bénéfice de l’obscurité, après je reprenais le chemin de retour ; une douche tiède par après et un repas léger avant de dormir.
Tout cela avait fait en sorte que je sois en très grande forme.
L’entraîneur Vidinic remarquait tout de suite ma baisse de forme, et surtout si j’essayais d’enfreindre la loi sur la discipline.
Mayanga qu’as-tu fait hier soir ?
En tout cas, j’étais vraiment discipliné dans ma carrière, et surtout avec l’âge avancé, je devais toujours me sacrifier physiquement pour donner le meilleur de moi-même sur le terrain. Dormir à temps, manger équilibré et être toujours aux entraînements. Surtout faire ce que j’appellerai, moi : des entraînements invisibles. Les entraînements en dehors du cadre sportif et de l’équipe.’’
Voilà le secret de Mayanga Maku Adelard ’’Goodyear’’.
Aux jeunes joueurs congolais d’aujourd'hui d’apprécier.
Le sport du haut niveau nécessite toujours une discipline de fer. Car, tout sacrifice a un prix.
Dary Abega