Une militante des droits humains nommé au ministère du Genre, famille et enfant

Une militante des droits humains nommé au ministère du Genre, famille et enfant

Nommée le 28 mai 2023, Léonnie Kandolo Omoyi est la dixième ministre à occuper le portefeuille du ministère du Genre, famille et enfant de la République Démocratique du Congo. Elle remplace à ce poste Mireille Masangu.

Depuis sa création en 2008, le ministère du Genre, de la famille et enfant a la responsabilité d'exécuter la stratégie nationale de lutte contre toutes les formes des violences basées sur le genre. Membre de la société civile, il a plu au chef de l'Etat, président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi, de placer à la tête de ce ministère cet oiseau rare.

Léonie Kandolo est une femme battante, combattante, militante, consultante et formatrice pour les droits de l'homme et de la femme. Elle aura, entre autres missions de promouvoir l'égalité du genre, de la famille et de l'enfant.

Léonnie Kandolo Omoyi est née à Kinshasa, République Démocratique du Congo. Elle est la fille de Damien Kandolo, premier Président-directeur général de la Générale congolaise des minerais (GECAMINES). Elle a obtenu une licence en gestion et marketing en 1982 à l’Institut des Hautes Etudes Economiques et Sociales de Bruxelles en Belgique.

Léonnie Kandolo été à la tête de la direction de la grande imprimerie familiale à Lubumbashi au milieu des années 1980.

Cette activiste et analyste de plusieurs casquettes a joué un rôle important dans le combat et la lutte contre le VIH/SIDA, les inégalités sociales, pour la parité, l’éducation, l’État de droit, la bonne gouvernance et la transparence en particulier dans le cadre de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE).

Combattante acharnée pour la démocratie, elle s’est aussi investie dans le Comité laïc de coordination (CLC) qui était à l’origine des manifestations d'envergures pour une alternance démocratique, dont elle était la porte-parole. Elle a vécu en clandestinité à la fin de l'année 2017 et janvier 2019 aux côtés du professeur Isidore Ndaywel, du professeur Okana, de Gertrude Ekombe, de Flanckyn Mbokolo, de Julien Lukemo et et Jonas Tshombela. Ces personnalités s'étaient levées pour l'organisation des manifestations contre le changement de la Constitution et le troisième mandat de l'ancien président Joseph Kabila.

L'un de ses compagnons, Jonas Tshombela, coordonateur de la Nouvelle société civile congolaise, témoigne avoir connu Léonie Kandolo lors d'un voyage au Zimbabwe pour faire le monitoring des médias. Ils font également fait un autre voyage en Afrique du Sud avant qu'ils se retrouvent ensemble au Comité laïc de coordination.

"Je salue d'abord la nomination dans la lutte que nous avons mené. Je la connais non pas seulement au niveau du Comité laïc de coordination mais bien avant comme militante des droits de la femme à Cafco".
C'est une grande combattante. Nous avons beaucoup d'espoir à mettre en elle si jamais les Congolais pouvaient lui faire confiance. Nous la conseillons de garder la flamme de son combat pour la mettre en action, a indiqué Jonas Tshombela.

Cette personnalité féminine importante d'influence bien connue sur le continent a été nommée en 2020, membre du groupe consultatif des « Femmes d’exception » mis en place par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

 

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