Luzeyidio, ancien journalier à la Snel s'est retrouvé le 5 février 2025 face à son ex-employeur devant un juge du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe.
Dès l'appel de la cause, le requérant a pris la parole pour solliciter le renvoi de l'audience au 5 mars 2025. Peu avant le début de l'audience, l'avocat de la Snel a approché la victime pour un règlement du litige à l'amiable.
Eric Mbemba, ayant presté pendant 8 ans comme technicien journalier a saisi le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe au mois de janvier 2025 contre la Société nationale d'électricité (Snel) qui a siégé au premier degré en matière civile.
Le requérant Eric Mbemba Luzeyidio prestait depuis plus de 8 ans au sein de cette entreprise de l'État, soit de 2014 à 2022. En date du 29 juillet 2022, alors de service au lieu de travail à la 12emème Rue, au Quartier Industriel, dans la Commune de Limete, il fera partie de l'équipe de dépannage dépêchée à la cabine de ladite société qui est posée à la 13éme Rue, au mème quartier et dans la même commune, dans l'enceinte de la concession des Témoins de Jéhovah, pour y approvisionner en électricité l'antenne de la Société de Télécommunication Africell revendicative implantée dans la Concession Laurent Batumona, à la même Rue, au même Quartier et dans la Commune. Sur place, suivant les instructions de son chef d'équipe, Eric Mondaoko, à peine le requérant a compencemé à entreprendre des travaux de dépannage que, soudain, un incendie s'est déclaré dans la cabine et lui a projeté sur le visage et les mains une famme qui lui a causé des brulures de l'ordre de troisième degré.
Ce jeune homme a vu tous les dommages confondus esthétiques, matériels, moraux, ainsi que l'incapacité de travailler qui en ont résulté sont d'une incommensurable ampleur au point que l'infortuné n'est plus a ce jour devenu qu'une "loque" humaine.
Sa famille a lancé de nombreux cris de détresse à l'endroit de la Société nationale d'électricité, son commettant et propriétaire de la cabine génératrice desdits dommages. Cette dernière n'a reconnu au requérant aucun droit à une quelconque prise en charge. Pour le requérant, aucun alibi ne peut fonder l'attitude élusive de responsabilité dans le chef de la Snel, tant il demeure vrai, entre autre évidence, que la cabine visée est un élément de son patrimoine, mieux de sa propriété.
Qu'aussi, sollicite-t-il du Tribunal que la Société nationale d'électricité, en plus de la prise en charge de sa personne jusqu'à être déclarée médicalement hors de danger, soit condamné au paiement à son profit des dommages et intérêts conséquents en guise de réparation de tous les préjudices confondus nés, actuels et à venir par lui à être souffert tout le restant de sa vie. En attendant, le requérant sollicite du Tribunal, à titre provisionnel, que la Snel, lui verse la somme de 300.000 dollars américains, par équivalent en Franc Congolais, à meilleur taux qui sera plaidé à la première audience utile sur les mesures conservatoires.
Dommages et intérêts
La victime à sollicité du Tribunal d'ordonner à la même société de prendre complètement en charge le requérant jusqu'à être déclaré hors de danger par la médicine et de mettre tous les frais et dépens de justice à la charge de la Société nationale d'électricité.
Après avoir tergiversé près de trois ans sans l'avoir assisté, la Snel a compris que vaut mieux un mauvais arrangement plutôt qu'un bon procès. En attendent la prochaine audience, les parties vont tenter de trouver un terrain d'attente avec la partie victime les modalités de ce litige.
À lire Un journalier brûlé dans une cabine à Limete en 2022 abandonné par la Snel
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