Ministre, député honoraire et membre du Front Commun pour le Congo, FCC, plate-forme politique de l'ancien régime, Thomas Luhaka Losendjola s'illustre depuis à des tribunes intitulées : ''je connais le Congo''.
Dans ces sorties médiatiques, ce politique remonte l'histoire de politique de la République Démocratique du Congo dans toutes ses facettes jusqu'à ce jour.
Il y révèle et analyse les moments tragiques qui ont caractérisé le pays de Lumumba à travers les différentes guerres ; de la sécession katangaise au lendemain de l'indépendance, en passant par la guerre de l'AFDL jusqu'aux guerres d'agression que nous impose le Rwanda avec la complicité des multinationales.
Ancien rebelle, sous le Mouvement de Libération du Congo, MLC de Jean-Pierre Bemba, actuel vice-premier ministre et ministre des Transports, Thomas Luhaka, lui qui connaît ce qu'est une guerre appelle à un dialogue sans le dire explicitement.
Dans sa tribune intitulée : ''Ce que je pense de la situation de l'Est de la RDC''. Cet acteur politique propose que la RDC repense son système de défense, de mettre fin à la politique de recherche des boucs émissaires.
''Pour faire face à l'insécurité qui gangrène l'Est de notre pays, il me semble que la priorité des priorités de nos autorités politiques doit être aujourd'hui de lancer une réflexion profonde et sans complaisance sur notre système de défense. Le moment est venu de repenser notre armée, nos services de renseignement et de sécurité ; et plus globalement, notre administration du territoire national. Parce que, à ce jour, les solutions palliatives (troupes étrangères, forces de la MONUSCO, mercenaires, milices Mayi-mayi...) ont montré leurs limites. Poursuivre avec cette politique de tâtonnement stratégique ne pourra qu'aggraver la situation. Notre armée est malade. Il faut la soigner. Les remèdes existent. Il faut arrêter avec les incantations, les procès d'intention et la recherche des boucs émissaires. A force de soupçonner gratuitement sa femme d'infidélité, elle pourrait, un jour, succomber à la tentation'', a écrit sous forme d'un message de vœux à la nation en ce début d'année 2025, où le chef de l'État a promis de mettre sur pieds une commission devant étudier le mécanisme d'une nouvelle Constitution.
Un dialogue avec toutes les forces vives du pays mêmes les rebelles serait primordial afin de les écouter, tout en gardant la ligne rouge intangible, notamment pas de brassage ni intégration des éléments non congolais dans l'armée.
Peut-être cette proposition de Luhaka serait salutaire pour un retour de la paix à l'Est du pays, trois décennies de guerre, c'est de trop.
Thomas Luhaka Losendjola
Ancien président de l’Assemblée nationale, ancien ministre, avocat et Député national