Des dizaines de femmes détenues seraient violées dans la nuit de dimanche à lundi 1 septembre 2024 lors de la tentative d’évasion survenue à la Prison Centrale de Makala à Kinshasa. L'évasion qui s’est soldée selon les autorités par au moins 129 morts.
Emmanuel Adu Cole de la Fondation Bill Clinton pour la paix affirme que "200 femmes sur le millier qui composent le pavillon 9 des femmes" auraient été violées ce jour-là
Les associations qui viennent en aide à ces détenues n’ont pas pu confirmer ce chiffre, mais admettent que beaucoup ont pu l’être.
Les hommes ont investi le pavillon 9, celui réservé aux femmes, au motif de les libérer, avant de violer un grand nombre d’entre elles, témoigne l'une des détenues qui a assisté à la scène.
Plusieurs jours se sont déjà écoulés sans que ces femmes bénéficient de l'aide et les preuves de ce qu’elles ont subi risquent de disparaître.
Les enquêtes annoncées par les autorités pour faire la lumière dans ce crime odieux piétinent.
La plus grande question qu'on se pose est celle de savoir si ces violences resteront impunies.
Le processus de désengorgement de la Prison Centrale de Makala qui poursuit son bonhomme de chemin ne livre pas un chiffre officiel des femmes libérées jusqu'à présent. Quel serait le sort de celles qui étaient violées, ont elles aussi bénéficié de cette grâce ?
Qui prendra soin d'elles psychologiquement et physiquement au regard des conditions d'incarcération déplorables telles que vues sur les réseaux sociaux et des témoignages des certains détenus.
L'État de droit, c'est aussi de garantir à ces femmes détenues ce dont elles ont besoin.
La Gazette du Continent
