Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, vient de publier son gouvernement.
La publication de cette nouvelle équipe dirigeante de la capitale de la République Démocratique du Congo a eu lieu le mercredi 26 juin 2024, tard dans la soirée. Ce gouvernement compte 20 membres dont 10 ministres provinciaux et 10 commissaires généraux.
Parmi les ministres, il y a notamment le commissaire supérieur principal (Colonel) Mimie Bikela, nommée ministre provinciale de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières.
Si plusieurs observateurs saluent la nomination de cette dame qui s'est illustrée dans la lutte pour les droits des enfants et contre les violences sexuelles dont ils sont victimes, cela n’est pas le cas pour Me Willy Wenga, qui dénonce l’incompatibilité dans cette mesure.
« Elle ne peut que démissionner de son poste de ministre de l’Intérieur dès lors qu’elle tombe sous le coup d’incompatibilité, selon l’article 57 de loi sur la police nationale congolaise. Cela se trouve dans le titre 3 sur les incompatibilités de la fonction de policier. Un mandat public est incompatible avec le statut de policier. Le ministre national devrait interpeller le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba en lui demandant de retirer de son arrêté, la nomination de cette policière », affirme ce juriste.
Mimie Bikela est la cheffe de l'unité de protection de l'enfant et de lutte contre les violences sexuelles dans la ville. Elle aura pour mission de lutter contre le banditisme humains dans plusieurs quartiers de la ville de Kinshasa. Pour la députée nationale, Christelle Vuanga, qui l'a déjà présenté au public à la cérémonie du Parlement rose organisée en 2023, la ministre Mimie Bikela connait son domaine et elle est très engagée sur les questions des droits de la femme.
La Gazette du Continent
