Toute personne qui vit à Kinshasa prononce chaque jour le mot embouteillage, car cela est devenu le quotidien du commun des mortels de la capitale de la République démocratique du Congo.
Quand une personne quitte chez lui, elle n'est pas sûre d'arriver à destination à temps, à moins qu'elle se réveille à 5h00' du matin pour avoir une fluidité dans le trafic routier.
Outre l'absence des nouvelles routes, dans la majorité des cas, les axes routiers qui existent sont de plus en plus saturés par le nombre des véhicules qui ne fait qu'augmenter.
Les chiffres de l'hôtel de ville de Kinshasa de 2021 faisait état de 5 millions des voitures à Kinshasa ajoutées à cela les motos qui inondent les rues de Kinshasa.
Il est vrai que les embouteillages à Kinshasa sont causés par, notamment, l'inexpérience des chauffeurs, l'amateurisme des chauffeurs, le manque des formations et surtout l'absence de la police de circulation routière sur plusieurs points chauds, mais aussi de l'incompétence des roulages sans format et de la corruption érigée en système sur les artères de Kinshasa.
Certains embouteillages sont causés par les forces de l'ordre eux-mêmes et pour cause faciliter la tracasserie et le rançonnement des chauffeurs et des motards.
Les points avec lesquels l'on observe des embouteillages monstres à Kinshasa sont connus : Rond-point Ngaba, Sous région, Zigida, Kasa-Vubu, Victoire, Kitambo Magasin, Rond-point UPN, Matadi Kibala, Saint-Thérèse, Macampagne, Boulevard Lumumba, Marché Matete, Kianza Ngaba, Terminus Lemba et Super Lemba, Mbudi, c'est toute la ville de Kinshasa qui est engorgée des véhicules.
Dans certains axes, il n'y a pas des polices de circulation routière. Dans d'autres tronçons routiers, ils sont bel et bien présents, mais dans la plupart des cas, ils ne sont là que pour la tracasserie. Nombreux sont ceux qui se posent la question de savoir qui est le commandant en charge de la circulation routière à Kinshasa et quel est son cahier des charges ? Cette affaire d'embouteillage dure des décennies.
Et cela sans que les dirigeants trouvent une réponse favorable. La plus haute autorité du pays avait essayé de résoudre ce phénomène d'embouteillage en érigeant des sauts-de-mouton, mais cela n'a pas résolu le problème.
Il est plus qu'urgent de réfléchir pour une solution durable et pérenne sur cette question épineuse qui touche des millions des personnes non seulement à Kinshasa, mais également à travers tout le pays.
Guy Roger Nyampala
