Lors des états généraux de la justice à Kinshasa, Moïse Mbiye, célèbre chantre gospel et pasteur de l’Église Cité Béthel, a dénoncé le manque de reconnaissance envers les artistes en République Démocratique du Congo.
Moïse Mbiye, responsable de l’église Cité Béthel, s’exprimait dans le cadre de la thématique « Droit d’auteur et protection personnelle de l’artiste congolais : pour quelles réformes ? » Par son intervention, il a exhorté le gouvernement à protéger les droits des artistes et à les honorer de leur vivant, en reconnaissance de leur contribution à la culture congolaise.
Dans son allocution, il a regretté que le pays attend souvent la mort de ses artistes avant de les honorer, citant le monument du Rond-point Victoire comme exemple.
« Nous avons dans ce pays un monument qui reconnaît les artistes, au rond-point Victoire, appelé ‘Place des Artistes’. Je bénis Dieu pour cela, car il existe au moins un lieu où nous pouvons honorer leurs noms. Mais il y a une condition : il faut mourir. Alors, doit-on mourir pour être reconnu dans ce pays ? Est-ce que moi aussi je dois mourir ? », s'est-il interrogé devant l’assistance.
Mbiye a également plaidé pour une subvention des artistes par la Société congolaise de droits d’auteur (SOCODA) et l’instauration de trophées étatiques pour les récompenser. Selon lui, ces mesures protégeraient les artistes de l’exploitation politique de leur renommée et contribueraient à valoriser leur travail de leur vivant.
Les états généraux de la justice qui se déroulent du 6 au 13 novembre 2024 ont pour objectif d’apporter des réformes légales capables de solutionner des problèmes qui rongent le secteur judiciaire en République Démocratique du Congo. Plusieurs personnalités sont intervenu depuis le début de ces assises chacune selon son thème.
La Gazette du Continent.