En espace d'une semaine, le quartier Petro Congo dans la commune de Masina a été le théâtre des bavures policières en début de semaine qui s'achève.
Deux victimes, arrestations arbitraires, sont signalées par des policiers qui circulent avec le nouveau véhicule de marque "Force" qu'on vient de doter à la police.
Ces policiers arrêtent et tracassent tout ce qui bouge et la population observe sous un œil impuissant.
La première victime, un homme, père de famille, âgé de plus de 65 ans, habitant le quartier Kimbangu, venu intervenir après l'arrestation de son fils, est décédé après avoir été bousculé par un agent de "bureau 2" affirme son fils, Emma Okana.
''Je revenais de la faculté aux environs de 15 heures. D'habitude, je me mets à mon poste pour vendre des crédits des téléphones. Papa est venu s'approvisionner en médicaments dans une pharmacie en face du lieu où je fais mon petit commerce vers 17h30. C'est à 19 heures que j'ai quitté mon lieu de commerce".
Comme il menacé de pleuvoir, ce jeune homme est arrivé devant la parcelle familiale. Il a frappé à la porte sans succès. Quelques instants après, c'est deux hommes en tenue civile qui s'approchent de lui en disant qu'il était Kuluna. Tout d'un coup, trois policiers armés s'approchent également et il s'en est suivi une discussion. Pendant ce temps, sa sœur est sortie pour intervenir. Ils n'ont pas voulu l'écouter.
"Ma mère a insisté pour que je parte au poste de la police. Mon frère aîné, avocat de son état, viendrait me libérer. Informé de son sommeil, papa se réveille et est venu vers le Sous-commissariat où j'étais. Il arrive et demande le motif de mon interpellation au chef de poste de la police".
Un agent lui a intimé l'ordre de se taire sinon qu'il fasse ce que bon lui semble. Il lui a ordonné d'appeler même un général. Je ne sortirai pas sans payer quelque chose, a déclaré le père du jeune homme interpellé. Il dit au policier qu'il est impoli. "C'est à moi que tu parles, ton père ?" Un autre policier lui a dit : que "veux-tu ?" Il le bouscule avec la crosse de son arme. "Papa tombe sous mes yeux sans prononcer un mot. Quelques secondes après, je me lève pour le retenir. Il ne respirait plus".
Saisis de peur, les policiers le soulèvent pour un centre de santé le plus proche. L'infirmier a jugé bon de le transférer vers un hôpital pour une bonne prise en charge. Il était déjà 22 heures. "Entre temps, deux policiers ont commencé à me demander si papa souffrait de tension. Non, lui ai-je répondu. Quelques minutes plus tard, c'est par des codes que j'ai compris qu'il y avait un problème".
Ils ont emballé leurs biens et ont disparu pendant que de nombreux jeunes venaient en direction de Sous-commissariat de la police en pleurant. C'est la révolte melée à la stupéfaction. Ils ont commencé à brûler certains documents et récupéré des motos et des biens entreposés dans ce bureau'', a déclaré Emma Okana dans un choc, sachant que c'est à la suite de son intervention que son père serait mort.
Dans le même rayon, sur l'avenue Mwelo, un jeune homme d'une vingtaine d'années est mort sur place. Il a été tué à bout portant par un élément de la police qui l'aurait confondu à un Kuluna. Deux écuries se sont affrontés toute la nuit de mardi à mercredi.
Selon les témoins, la victime est un infirme. Il était devant la parcelle familiale pendant cette pagaille. Il dissuadait l'un d'entre eux qu'il connaissait de se soustraire de cette bagarre.
C'est pendant qu'il voulait entrer dans leur parcelle qu'une balle l'a atteint au niveau de la poitrine. Les Kuluna ont pris le large.
En représailles, les membres de famille et les voisins du quartier ont vandalisé le poste de police qui se trouve sur cette avenue.
De l'autre côté, non loin de la clôture de Sep Congo, le tout nouveau poste de police situé sur l'avenue Ngampi en face du Complexe Scolaire Emmanula et dont certains habitants ont contribué pour son érection dans le but de lutter contre l'insécurité, est devenu depuis quelques jours un amigo. On y trouve même des mineurs de moi de 16 ans. Des jeunes sont arrêtés sans motif valable.
Les habitants du quartier dénoncent cette nième tracasserie de ces policiers dont certains se soûlent à tout moment et ont la gâchette facile.
Injures, intimidations et tirs de sommation sont le lot quotidien de ces policiers sans instructions.
Le vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur est appelé à mettre du sérieux et l'ordre dans ce secteur avant que le pire n'arrive.
La Gazette du Continent.