Stupeur, tristesse, émotion à l’annonce de la disparition de l’artiste Pépé Kallé, à l’âge de 47 ans.
L’ensemble du pays était dans l’affliction, la nouvelle a consterné non seulement le monde musical, mais bien au-delà.
Pépé Kallé, l’un des géants de la musique congolaise, nous a quittés, le 28 novembre 1998, victime d’une crise cardiaque à Kinshasa, en RDC.
Mesurant 2,10 mètres, pesant près de 150 kilos, Pépé Kallé était surnommé l'éléphant de la musique africaine.
De son vrai nom, Jean-Baptiste Kabasele Yampanya wa ba Mulanga, est né à Kinshasa le 30 novembre 1951.
Très tôt, il chante dans des chorales, en 1969, il commence sa carrière dans le groupe Bamboula de Papa Noël.
En 1972, il rejoint l'orchestre Bella Bella, qu'il quitte pour créer son groupe Empire Bakuba avec Papy Tex et Dilu Dilumona
Une voix, des tubes auxquels il est impossible d’échapper à l’époque, que ce soit sur les ondes, la télé ou dans les discothèques congolaises.
Devenu rapidement une référence de la musique, Pépé Kallé fait figure de repère dans l’histoire de la musique africaine dans les années quatre-vingt, quatre-vingt-dix.
Il avait une voix phénoménale qui pouvait transformer n’importe quelle chanson.
Il a chanté avec beaucoup d’artistes, son immense œuvre musicale, ses multiples danses : Andelé, Andelé, Andelé .., masasi calculé, masasi calculé..., Touloulouloulou.. sous-marin perpétuent sa mémoire jusqu’aujourd’hui.
De nombreux hommages
La disparition de Pépé Kallé avait déclenché une série d’hommages.
À l’annonce de sa mort, les hommages se sont multipliés à la télévision nationale où des nombreuses personnalités n’ont pas tardé à partager leur peine.
« Les mots nous manquent pour dire notre désarroi et notre infinie tristesse », a témoigné la ministre de la Culture et des Arts, Juliana Lumumba.
Il était non-conflictuel, rassembleur, humble et hors-norme, Pépé Kallé était un artiste lumineux dans sa vie privée comme à la scène.
Il restera l’un des artistes les plus aimés des Congolais.
Jean-Claude Mass Mombong
