Cyclisme : Nduka coureur-cycliste, un passionné de la petite reine

Cyclisme : Nduka coureur-cycliste, un passionné de la petite reine

Nduka, le coureur-cycliste fut un vétéran du cyclisme congolais, il faisait partie de l’âge d’or de notre sport et de sa crème. Il avait comme contemporains les : Luvumbu, Magbodu, Manzambi, Moreno, Ombazi, Aguti, Ndombasi, Tabu Ntela, Tabu Basa, Bouro, Mayele, Menga, Kabemba Carro, Mubenga, Tshaly, King-Kong, Petit Toyota, José-Pierrot, Kadivwako, Saül, Kiben, Depao, etc....

Ces coureurs cyclistes étaient répartis dans les différentes écuries : Acyza, Difco, Ovomaltine, Miredo, Bata, Marbreza, Zaïre, Chez Nicolas, Cinzano, Nogueira, etc... les meilleurs cyclistes se disputaient la vedette avec les musiciens et footballeurs. Ombazi Francky fut la tête de gondole de toutes les générations, la tête d’affiche.

Il y avait à l’époque plusieurs ’’Grands prix’’ dans l’année.

Le coureur-cycliste Nduka était le père d’une grande famille, domicilié à Yolo-Nord sur chaussée Kimwenza à Kinshasa, il était aussi une vedette issue de la première génération du cyclisme congolais les années d’après l’indépendance avec les Manzambi et autre Luvumbu.

Il sera l’un des derniers rescapés de la première génération de notre cyclisme ; néanmoins, il va continuer de compétir avec les jeunes venus après, parmi lesquels son propre fils Menga, un coureur très prometteur qui reprendra la succession du père Nduka le populaire, un peu fatigué, qui cumulera sa passion du cyclisme avec les affaires, photographe de son état ; il possédait un studio de la photographie chez lui à Yolo; le "Studio photo-Nduka".

Lors de certains grands prix organisés à Kinshasa, il ne manquait jamais d’y participer malgré ses pépins musculaires, fatigué par plusieurs années de compétition. Souvent bon dernier, mais l’essentiel pour lui était de se faire plaisir. Ses années de gloire étaient désormais derrière lui.

Et Nduka fut toute une attraction surtout quand le circuit de la course passait par son quartier à Yolo, pour la plupart des cas, il fera tout pour être à la tête du peloton au passage de Yolo sous les acclamations de ses fanatiques, voisins du quartier et sous les you-yous du public, débout aux abords de la chaussée. Nduka gardera comme séquelles une cicatrice sur sa lèvre supérieure, souvenir d’une chute à vélo lors d’une course.

Ndu....kaaaa, Ndukaaaaaa !

Ça sera de l’hystérie collective tout Yolo Nord comme Sud sera sous ses pieds, Nduka l’enfant du quartier menait la course.

Mais avant la fin de la course qui d’habitude se terminait sur le boulevard du 30 juin en ville après plusieurs kilomètres parcourus, ça faisait fort longtemps que Nduka avait déjà abandonné la course pour se transformer en un photographe son appareil en bandoulière, et qui se poursuivra dans la soirée au stade du 20 mai, comme étant un photographe accrédité par l’association du football kinois l’Afkin en sigle. On le verra d’habitude aux abords du terrain, là, il portera une autre nouvelle casquette qui sera celle d’un photographe professionnel. Un vrai couteau suisse le doyen Nduka.

Le cycliste Nduka n’avait pas la notoriété d’un Francky Ombazi, mais il était aussi une vedette à part entière ; à Yolo, il y avait Evoloko Lay Lay, Me Taureau Baseko et Nduka le cycliste ;les trois monuments de quartier Yolo à l’époque.

Autre temps, autres moeurs.

 

Dary-Abega

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