L'industrie de la rumba, activité culturelle prévue avant fin 2024 à Paris. Organisée par Alfred Mignot la 14ème édition du Cycle des Conférences des Ambassadeurs Africains de Paris (CAAP) s’est tenue au siège l'UNESCO, sous le thème "la diplomatie culturelle" a rassemblé un panel d’intervenants de haut niveau.
Son Excellence Émile Ngoy Kasongo, Ambassadeur de la République démocratique du Congo près la République française, la Principauté de Monaco, la Principauté d'Andorre et Délégué permanent auprès de l'UNESCO, a été le premier à prendre la parole, développant le sous-thème "Entrepreneuriat culturel et les industries créatives".
Dans sa présentation, il a signalé que depuis une quarantaine d'années, le secteur de l'art, de la culture et de la créativité fait l'objet de nombreuses recherches. C'est ainsi qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus une dualité entre l'ambition créatrice et l'ambition économique. C'est une réalité vivante dans le domaine de l'entrepreneuriat créatif, artistique et culturel. Ainsi, a-t-il fait remarquer, l'entrepreneuriat devient de plus en plus un processus au service de la création dès lors que la relation de tension s'efface au profit de la dialectique.
Le professeur Émile Ngoy Kasongo a fait part de plusieurs atouts reconnus à l'action d'entrepreneuriat dont notamment la créativité, le goût de risque, l'indépendance d'esprit, la formation, l'adaptation, l'intégration, la collaboration, l'invention et l'innovation.
Émile Ngoy a fait remarquer que 'Unesco reconnaît une place importante à l'entrepreneuriat culturel, industriel et créatif, en raison de leur Impact positif sur la diversité culturelle, l'innovation et la création d'emplois.
La créativité devient alors un catalyseur dans le monde de l'entrepreneuriat culturel étant donné l'évolution des mentalités, des styles ou modes de vie des peuples, ainsi que de la technologie.
A travers les NTIC (Nouvelles Technologies de l'information et de la Communication), l'internet et les réseaux sociaux, la culture se répand rapidement à travers le monde et devient à l'heure actuelle, une véritable industrie qui favorise l'évolution de certaines économies.
Tenant compte des opportunités et gains qu'offre ce secteur, plusieurs pays arrivent à mettre en place des politiques et projets pour soutenir l'entrepreneuriat culturel et la créativité.
L'exemple de la RDC en matière culturelle
Le professeur Émile Ngoy Kasongo a cité en exemple la République démocratique du Congo, pays représenté en France et à l'Unesco où le secteur de l'entrepreneuriat culturel connaît une mutation considérable, étant donné sa démographie généreuse de plus de 100 millions d'habitants dont 70% des jeunes.
D'ailleurs, a révélé l'ambassadeur Émile Ngoy Kasongo, il sera organisé pour la première fois ici à Paris avant fin 2024, une activité sur "l'industrie de la rumba". Cette activité sera organisée par le collectif des artistes congolais et va réunir tous les artistes africains et du monde.
Le professeur Émile Ngoy Kasongo a révélé les priorités du gouvernement congolais dans ce secteur, entre autres : la conservation du patrimoine culturel, matériel et immatériel ; la promotion de la production des films, les rencontres artistico-culturelles: construction des maisons de la culture dans les différentes communes de Kinshasa, dans chaque territoire et chaque ville dans le cadre du programme des 145 territoires; mise en place d'un portail numérique dans lequel sera répertorié un calendrier des évènements annuels pour une bonne visibilité du contenu culturel congolais et enfin l'implantation des centres culturels congolais à l'étranger pour la promotion et la diplomatie culturelle.
Le professeur a fini par faire un constat amer : la recherche de financement est souvent un obstacle majeur, car les projets culturels peuvent nécessiter des ressources financières considérables. De plus, a-t-il reconnu, la concurrence dans ce domaine est féroce, avec de nombreux talents créatifs cherchant à se démarquer.
Le professeur a conclu son exposé en soulignant l'importance de soutenir et de promouvoir la culture francophone à travers la créativité et l'entrepreneuriat culturel. En investissant dans ces domaines, on peut envisager un avenir où ils deviennent des piliers essentiels de l'économie, de l'innovation et de la diffusion de la culture Francophone à l'échelle mondiale.
Cet exposé de l'ambassadeur de la RDC a été chaleureusement salué par l’auditoire.
L’événement a également vu la .. Ensemble, ces diplomates ont partagé leurs réflexions sur les opportunités qu'offre la diplomatie culturelle pour promouvoir une coopération d’excellence entre l'Afrique, la France et les pays du Golfe, tant sur le plan culturel qu’économique.
Paul Bazakana.