« Mesdames et Messieurs, nous l’avons eu ».
C’est en ces termes que l’administrateur civil américain annonce, à Bagdad, lors d’une conférence de presse, l’arrestation de Saddam Hussein.
Dès l’annonce de la capture, les habitants de Bagdad laissent exploser leur joie, jusque tard dans la nuit, les coups de feu se mêlent aux coups de klaxons et les enfants dansent dans les rues.
Le 13 décembre, Saddam Hussein est capturé dans un "trou à rat" dans une ferme à proximité de son village natal à Tikrit.
Nous étions étonnés de voir un homme brisé, vêtu d’un pyjama, des yeux hagards, la barbe broussailleuse, qui se rendait à ses assaillants, sans opposer aucune résistance.
L’arrestation s’est déroulée sans qu’un seul coup de feu n’ait été tiré.
C’était un samedi en fin de matinée que l’opération Aube Rouge a commencé, 600 hommes de l’infanterie américaine donnent l’assaut à une ferme appartenant à l’un de ses gardes du corps.
Un bunker souterrain recouvert de briques et d’ordures.
C’est ainsi que nous découvrîmes la cachette où l’ex-dictateur s’était muré : une petite pièce avec un vieux lit, une cuisinière à gaz, un générateur et un réfrigérateur.
Lors de son arrestation, les soldats ont découvert une valise contenant 750 000 dollars, un pistolet et deux kalachnikovs.
L’armée procéda à des tests ADN pour s’assurer de l’identité de l’ex-raïs, dans une vidéo, on voit le dictateur se faire examiner de façon humiliante par un médecin.
Triste réalité.
Jean-Claude Mombong