La montée de l’insécurité continue de préoccuper la population du territoire de Nyiragongo et de la ville de Goma en dépit de l’état de siège en vigueur dans la province du Nord-Kivu.
Selon Gerlas Kambale Mbavumoja, un jeune leader de Nyiragongo, les deuils des victimes de fusillades sont devenus courants et se transforment presque en des fêtes dans différents quartiers.
Lors d’une interview le vendredi 25 octobre 2024, M. Mbavumoja a dénoncé l’inefficacité des autorités locales et de l’état de siège dans la lutte contre l’insécurité. Les cas de braquages, cambriolages et assassinats se multiplient, notamment dans les quartiers populaires de Goma. La jeunesse appelle les députés provinciaux à plaider leur cause au niveau national et réclame la levée de l’état de siège.
Pour M. Mbafumoja, les habitants de Nyiragongo ne se sentent plus en sécurité. Les autorités, malgré les dénonciations répétées des violences, peinent à apporter des solutions concrètes. La société civile exhorte les responsables à renforcer les patrouilles et à réorganiser les services de sécurité pour rassurer la population.
Cet appel de la fin de l’état de siège intervient alors que la province reste sous la coupe de divers groupes armés. La situation sécuritaire s’aggrave malgré la présence des forces militaires sur place, soulevant des questions sur l’efficacité des mesures gouvernementales actuelles.
Magloire Mutulwa
