Un corps sans vie a été découvert le lundi 18 mars 2024 à Sake, dans le groupement Kamuronza, territoire de Masisi au Nord-Kivu. Les sources font état d'un résident de Sake, déplacé âgé d'environ soixante-dix ans, dont l'identité demeure inconnue. Le corps a été retrouvé dans l'ancien camp des déplacés de Kizimba, à proximité du bureau administratif du groupement Kamuronza. Les circonstances exactes de sa mort restent inconnues.
Le témoignage de Sadiki Chibalonza recueilli par notre correspondant sur place, Ismaël Matungulu renseigne "qu'un cadavre est ici dans cette cabane. Il s'agit d'un déplacé dont son origine n'est pas connue. Que le service de la Croix-Rouge vienne pour l'enterrement de cette personne dont le corps est en état de décomposition".
Il est à noter que de nombreuses personnes déplacées vivent sans assistance dans certains sites. Le manque régulier d'assistance d'aide humanitaire pourrait être à l'origine de plusieurs décès, selon des organisations de la société civile de Goma et ses environs.
Tandis que la cité de Sake est secouée par cette découverte macabre, de nouveaux affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le Rwanda par le M23 ont été signalés le mardi 19 mars 2024 dans le territoire de Masisi. Des bombes provenant des positions des rebelles ont été larguées à Mubambriro, dans le groupement Kamuronza, causant des dégâts humains et matériels. Les bases de la MONUSCO et de la SADC ont également été prises pour cible lors de ces affrontements.
Ni l'armée congolaise, ni la MONUSCO, ni la SADC n'ont encore commenté cette situation. Rappelons que depuis le samedi 16 mars dernier, huit casques bleus de la MONUSCO ont été blessés par des bombes lancées par le M23-RDF dans la base de Mubambiro, après le meurtre de deux éléments de la force de la SADC il y a quelques semaines.
Magloire Mutulwa
