La ville de Goma, Chef-lieu de la Province du Nord-Kivu, est plongée dans une situation précaire depuis le début des démolitions des cimetières de l'Institut Technique Industriel de Goma (ITIG) le 9 mars 2024. Les habitants dénoncent cette action, soulignant que ces cimetières ont une existence de 50 ans, en contradiction avec la loi.
Intervention du Gouverneur militaire
Tôt le matin du mardi 12 mars 2024, un télégramme du gouverneur militaire du Nord-Kivu a été diffusé, déclarant les exhumations au cimetière de l'ITIG comme illégales, car elles se déroulent sans autorisation de l'autorité compétente. Le document interdit formellement tout travail sur le site, menaçant les contrevenants de poursuites judiciaires.
Annulation de l'Arrêté de désaffection
Dans une mesure audacieuse, le gouverneur militaire a annulé l'arrêté de désaffection du cimetière de l'ITIG, soulignant que la désaffectation n'a pas respecté les délais légaux. L'autorité a émis un nouvel arrêté interdisant tout travail sur le site et le transférant du domaine public à celui de l'État.
Réactions de la Population
La population de la ville de Goma, indignée par la démolition de ces cimetières historiques, a réagi en lançant des appels à des manifestations. Les protestations visent à exprimer le refus de cette action, touchant ceux dont les proches reposent dans ces cimetières et tous ceux qui tiennent à honorer leurs défunts.
La situation à Goma reste tendue, mais la décision du gouverneur militaire de suspendre les démolitions apporte un répit temporaire. Les prochains développements seront suivis de près, avec une attention particulière portée aux réactions de la population et aux éventuelles démarches judiciaires à venir.
Magloire Mutulwa