Goma : procès de la répression sanglante du 30 août, les accusés risquent des peines variées, dont la peine de mort

Goma : procès de la répression sanglante du 30 août, les accusés risquent des peines variées, dont la peine de mort

Le procès des officiers de la Garde Républicaine (GR) impliqués dans le meurtre de 56 civils lors des manifestations initiées par la secte religieuse de la Foi Messianique Judaïques pour les Nations (FMNJ) à Goma se poursuit. Le ministère public a formulé ses propositions de peines, laissant la province du Nord-Kivu dans une attente anxieuse.

Les faits remontent au 30 août 2023, lorsque les forces de l'ordre ont réprimé violemment les manifestations organisées par la FMNJ, causant la mort de nombreux manifestants, des blessés et des arrestations. Le leader religieux de la secte, Bisimwa Euphraïm, est actuellement en détention.

Selon le ministère public, quatre soldats de deuxième classe pourraient être condamnés à 20 ans de servitude pénale, le Colonel Bawili pourrait encourir une peine de 10 ans de prison, tandis que le Colonel Mike Mikombe serait condamné à la peine capitale et à être exclu de l'armée. Le Colonel Mikombe est considéré comme le cerveau de ce que la population qualifie de "carnage", chargé de meurtre, de destruction de matériel de guerre et d'incitation à la commission d'actes contraires à la loi.

La défense a demandé à la cour d'inviter le Lieutenant-Général Constant Ndima, gouverneur militaire du Nord-Kivu et commandant des opérations militaires lors des faits, pour témoigner et apporter des éclaircissements sur certains points importants. La defense a également plaidé en faveur de l'acquittement du Colonel Mikombe et du lieutenant-colonel Donatien Bawili, se référant à des précédents juridiques nationaux et internationaux.

La semaine prochaine, la Cour militaire du Nord-Kivu rendra son verdict tant attendu. La population de la province espère que la justice sera rendue de manière équitable et juste, afin que les responsables de ces "massacres" soient condamnés conformément à la loi. Mais à présent, tout est encore entre les mains de la justice.

 

Magloire Mutulwa

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